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TRIBUNE

Des prises de paroles régionales sous haute tension

Mercredi 26 mars, les représentants de chaque région se sont exprimés face au public, afin de rappeler l’importance du collectif et les différents combats syndicaux qu’il reste encore à mener. Des prises de paroles très attendues par les congressistes.  

Des prises de paroles régionales sous haute tension
Le secrétaire général de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes, David Chauve a scandé : « Nous sommes un syndicat de solutions et nous le resterons ».

Les mobilisations agricoles de 2024 ont marqué les mémoires au fer rouge. Les prises de paroles des différentes régions, qui ont eu lieu mercredi 26 mars, l’ont bien prouvées. Tandis que le représentant de la région Bourgogne-Franche-Comté, Damien Brayotel, a évoqué un contexte peu réjouissant, constitué « de trésoreries à plat, de récoltes catastrophiques et d’explosions de charges », la région Occitanie a préféré faire appel à une image forte. Celle d’adhérents et de syndicalistes farouchement assis devant la tribune, tenant fièrement dans leurs mains les noms de leurs départements… Retournés. Une façon de rappeler que l’année écoulée est loin d’avoir effacé les nombreux combats restants. Et qui de mieux placé que le représentant de la région hôte, David Chauve, pour en parler ? « OFB, BCAE, ICPE, zones vulnérables et bien d’autres… Rien n’a vraiment changé ! Il y a toujours une bonne excuse réglementaire ! Ça suffit ! Il est indispensable que la reconnaissance de l’Agriculture comme «  intérêt général majeur de la Nation » se traduise par des faits. »

L’humain avant tout

Outre ces luttes, le secrétaire général de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes a tenu à revenir sur les attentes des agriculteurs, les adhérents. « Nos valeurs restent ancrées. Nous sommes un syndicat de solutions et nous le resterons, mais il semble évident que les agriculteurs nous demandent de durcir le ton. N’oublions pas que les votants aux élections chambre sont des femmes et des hommes et non des entreprises. Il est pour nous indispensable de revendiquer haut et fort que le « E» de FNSEA veut bien dire « exploitants ». Au-delà des dossiers, des services, de la technique c’est avant tout les relations humaines qui font adhérer. »  Le regard fixé en direction du public, l’Auvergnat a terminé sa prise de paroles sur des notes plus encourageantes, rappelant que « ce lien solide entre les jeunes et les moins jeunes doit rester une de nos forces ». Preuve que malgré les remises en question et soubresauts, l’unité syndicale a encore de nombreuses cartes à jouer en faveur des exploitantes et exploitants français.

L.R. et M.-C. S.-B.