Des quotas d’importation de viande bovine vers l’UE non utilisés
Selon les estimations de l’Institut de l’élevage français (Idele), les fournisseurs de viande bovine de l’Union européenne utilisent moins de la moitié des quotas ouverts (42 %).

En 2024, les contingents d’importation de viande bovine vers l’Union européenne (UE) totalisaient « plus de 300 000 tonnes équivalent carcasse (téc) à droits de douane réduits ou nuls », selon les estimations de l’Institut de l’élevage français (Idele), publiées dans son bilan annuel du marché mondial. Des quotas accordés au gré des accords de libre-échange ou dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et de son ancêtre, le Gatt. « Tous les contingents ne sont pas remplis, ajoute l’Idele, faute d’agréments sanitaires des abattoirs, ou d’intérêt dans les pays exportateurs. » En cumul, les fournisseurs de l’UE utilisent moins de la moitié des quotas ouverts (42 %). Onze contingents (non représentés sur le graphique), pour un total de 71 000 tonnes, ne sont pas du tout utilisés. Certains exemples ont défrayé la chronique : les importants contingents accordés au Canada dans le cadre du Ceta ont été la cible d’une forte mobilisation politique et syndicale, mais ils ne sont utilisés qu’à 0 et 2 %. Autre surprise : la petitesse du contingent accordé au Brésil (8 951 t). Le premier exportateur mondial devrait bénéficier d’un quota autrement plus important – 99 000 téc, soit un tiers du total actuel – dans le cadre de l’accord UE-Mercosur en cours de finalisation. Et d’autres accords sont encore en cours de négociation avec des pays exportateurs de viande : Australie, Inde ou encore Mexique.