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Évènement

Des sujets d'actualités brûlants pour la rentrée

Samedi 30 et dimanche 31 août, la fête de l’agriculture, organisée par les Jeunes agriculteurs de l’Ardèche (JA 07) et de la région Auvergne-Rhône-Alpes, s’est tenue à Chomérac. Plus de 15 000 visiteurs ont participé à ce week-end festif, dont le point d’orgue a été la finale régionale de labours, dimanche.

Des sujets d'actualités brûlants pour la rentrée
Les élus ont salué l'organisation de cette fête d'ampleur inédite, entourés des bénévoles JA.

Rendez-vous incontournable du dernier week-end d’août, la fête de l’agriculture en terres ardéchoise a attiré de nombreux élus du département et de la région. L’espace d’un week-end, Chomérac s’est mué en « capitale régionale de l’agriculture », selon son maire et président de la Communauté de communes, François Arsac, Organisée par les Jeunes agriculteurs de l’Ardèche et d’Auvergne-Rhône-Alpes, la fête a attiré plus de 15 000 visiteurs sur deux jours, venus rencontrer les agriculteurs, participer aux animations et découvrir les produits du territoire. Si l’événement clôture la saison estivale, les préoccupations du monde agricole, elles, ne connaissent pas de trêve. Entre la crise sanitaire liée à la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et la loi « entraves », promulguée le 12 août dernier, privée de l’autorisation (sous condition) de la réintroduction de l’acétamipride, un des néonicotinoïdes qui avait cristallisé le débat public, les sujets brûlants ne manquent pas.

« Pour consommer local, il faut continuer à pouvoir produire »

Au stand de la FDSEA 07, Benoît Nodin, vice-président de la FDSEA 07 et Édith Cabello, arboricultrice du sud Ardèche et élue cantonale, ont alerté sur la filière arboricole, « désespérée face à l’absence de solutions », confient les deux arboriculteurs. « Il nous faut les mêmes capacités de production que nos voisins », martèle Benoit Nodin, devant les élus, avant d’enchaîner sur les questions d’irrigation et de la faisabilité de retenues collinaire sur le département. Un discours qui trouve écho chez Fabrice Pannekoucke, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes : « Si nous voulons consommer des produits de proximité, il faut continuer à pouvoir produire », avant d’aller plus loin : « Il est primordial de pouvoir relever les défis devant nous : celui de l’eau, de la prédation ou encore du sanitaire et de l’enjeu du renouvellement des générations. » David Chauve, président de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes et Michel Joux, président de la chambre régionale d’agriculture, ont également fait le déplacement, saluant tout d’abord, la « mise en avant des savoir-faire, des produits, la convivialité de la fête et l’esprit de rassemblement ». De son côté, Michel Joux a rappelé le rôle des chambres d’agricultures : « faire connaître les outils au service des agriculteurs et futurs agriculteurs. »
Pour David Chauve, la rentrée syndicale est déjà en ligne de mire : « L’agriculture est un secteur économique prépondérant de nos territoires. Nous poursuivons les combats, notamment pour éviter que nos agriculteurs ne se retrouvent dans des impasses techniques. Plusieurs dossiers structurants sont sur la table, dont la politique agricole commune (Pac), car la programmation se termine en 2027. »

La DNC dans tous les esprits

Le nouveau préfet de l’Ardèche, Benoît Trévisani, était également présent pour soutenir l’agriculture et les agriculteurs du département. Parmi les chantiers à mettre en place à la rentrée, le préfet souhaite mettre l’accent sur « l’accompagnement des installations, la gestion de l’eau et l’aide aux agriculteurs face aux aléas du changement climatique ». Face à la crise sanitaire actuelle, la préfecture organise début septembre une rencontre avec les acteurs agricoles pour évoquer la redescente des 300 bovins ardéchois encore en estive dans les deux Savoies, départements touchés par la DNC. Jocelyn Dubost, président de Jeunes agriculteurs Auvergne-Rhône-Alpes a souligné à ce sujet, « la solidarité du réseau des agriculteurs en soutenant les éleveurs touchés par la DNC, que ce soit pour l’organisation des vaccinations, la reconstitution des cheptels, en proposant même de donner des vaches ».

Marine Martin

Vingt-six candidats se sont élancés pour la finale régionale de labours.
Concours de labours

« Le premier critère, c’est la rectitude ! »

« Le premier critère, c’est la rectitude ! »
Habitués à juger les finales régionales de labours, Alain Pagnon-Charrin, retraité et Sébastien Gardes, éleveur de vaches laitières, sont catégoriques ont répondu présent dimanche 31 août en Ardèche.

Dimanche 31 août, 26 participants s'élançaient pour la finale régionale, qui s’est déroulée sous l’œil aguerri des membres du jury, répartis en binômes pour l’occasion. Pour Sébastien Gardes, de la Haute-Loire, et Alain Pagnon-Charrin, de l’Ain, « le premier critère, c’est la rectitude ! » entonnent-ils en chœur, grille de notes à la main, parcourant les champs labourés. Malgré un terrain argileux et des parcelles particulièrement dures à travailler, deux gagnants par catégorie se sont démarqués et participeront à la finale nationale le 14 septembre prochain en Normandie, aux Terres de Jim. Dans la catégorie « en planches », Pierre Goutagny (Loire) et Antoine Bourret (Ain) se sont qualifiés. Pour le labour à plat, Michael Blanc (Ain) et Anthony Bonny (Loire) représenteront la région lors du concours national. L’année prochaine, la finale régionale de labour prendra place dans le Rhône dans les Monts du Lyonnais et en Savoie, dans deux ans.