Des unités à la ferme difficilement rentables

« La méthanisation à la ferme est très difficilement rentable », a affirmé Nicolas Chapelat, porteur d'une étude des bilans économiques d'unités de méthanisation pour le Semaeb (société d'économie mixte pour l'aménagement et l'équipement de la Bretagne), présentée lors de la journée technique nationale sur la méthanisation organisée par l'Ademe (agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) à Paris, le 13 mai. L'étude réalisée sur 22 unités de méthanisation représente 15 régions sur 22. « Les subventions couvrent 38% des investissements totaux », poursuit-il. Sans ces aides, plus de la moitié des projets n'auraient pas pu être financée. Le ministère de l'Agriculture réfléchit à plusieurs soutiens pour la méthanisation : transparence des Gaec, fonds d'adaptation pour les investissements, rôle des Régions via les plans de développement ruraux et hexagonaux (PDRH)...
Autre levier : travailler sur la fiscalité. « C'est en réflexion avec le ministère du Budget. La fiscalité ne doit pas être une barrière aux investissements », soutient Aurélien Million, chef du bureau biomasse et énergie du ministère de l'Agriculture.
Rappelons que Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie a fait de la méthanisation une des priorités dans le cadre des objectifs de « croissance verte ». Son souhaite serait de voir la réalisation d'une 'unité « de méthanisation par canton rural ». (voir Terre dauphinoise du vendredi 9 mai 2014)
(Avec Agrafil)
- Voir aussi le dossier complet sur la méthanisation de l'Irstea.