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En Europe, les prix des veaux laitiers s’emballent

Les hausses des prix du veau laitier traduisent une pénurie criante d’animaux. Cette flambée représente un risque important pour les engraisseurs, si les cours des jeunes bovins (JB) ne suivent pas, bien qu’ils aient nettement progressé.

En Europe, les prix des veaux laitiers s’emballent
Dans l’élevage laitier, 68 000 veaux laitiers en moins sont nés entre les mois de juin 2024 et de mars 2025.

« Le manque de veaux laitiers pour engraissement tire les prix vers le haut dans l’ensemble des pays européens », souligne l’Institut de l’élevage (Idele) dans sa dernière étude Tendances lait-viande. Aux Pays-Bas, les veaux laitiers valent plus de 300 €. En Allemagne, les veaux fleckvieh de 90 kg destinés à la production de jeunes bovins se vendaient 1 120 €/tête, et en France (semaine 20 close le 18 mai), le veau mâle laitier français de 45 à 50 kg cotait 256 €. Dans ces trois pays, les prix de ces animaux ont énormément progressé en 2024 et depuis le début de 2025. En Allemagne, les veaux fleckvieh étaient 2,4 fois plus chers qu’au début de l’année passée. En France, ils ont doublé. Les Pays-Bas, producteurs de veaux de boucherie, peinent à s’approvisionner en Allemagne et en France pour remplir leurs bâtiments. Sur le marché des broutards et des jeunes femelles, les prix ne cessent de croître. L’Union européenne manque de veaux pour produire des jeunes bovins. La décapitalisation du cheptel reproducteur, laitier et allaitant, est bien supérieure à la baisse de la demande d’animaux à l’engrais et à la diminution de la consommation de viande rouge. En France, les maladies vectorielles (FCO et MHE) font chuter les naissances de veaux laitiers et de veaux de race à viande. Les naissances allaitantes de la campagne 2024-2025 affichent en neuf mois un retard de 197 000 veaux par rapport à 2023-2024, souligne l’Institut. Au mois de mars dernier, seulement 358 000 veaux de mères allaitantes sont nés, soit 26 000 de moins qu’en 2024 (- 6,8 %/2024). Dans l’élevage laitier, 68 000 veaux laitiers en moins sont nés entre les mois de juin 2024 et de mars 2025, soit un recul de 2,5 %. La baisse des naissances va se poursuivre en Union européenne et en France en particulier.

Actuagri