Erai : la région a mal à l'export

Le tribunal de grande instance de Lyon a prolongé mardi jusqu'au 30 juin le placement en redressement judiciaire d'Entreprise Rhône-Alpes International (Erai), structure d'aide à l'export qui servait aussi de vitrine de la région à l'étranger. Le tribunal a d'ores et déjà validé quatre offres de reprise concernant des filiales d'Erai en Turquie, au Vietnam, en Russie et en Allemagne, qui devraient permettre de sauvegarder 36 emplois à l'étranger, selon une membre du conseil d'administration de l'association. Les candidats à la reprise d'autres activités d'Erai ont jusqu'au 22 juin pour se manifester, ont précisé les magistrats lyonnais.
Présentée comme le « bras armé » de la région Rhône-Alpes à l'export, Erai est en situation de cessation de paiement depuis le refus, par une majorité de conseillers régionaux rhônalpins, de voter une subvention de 4,7 millions d'euros, le 6 mars, sur fond d'accusations de gestion calamiteuse et de stratégies politiques à l'approche des élections régionales. La structure dotée d'un budget annuel de 11 millions d'euros et financée à hauteur de 60% par des subventions régionales, employait 223 personnes à Lyon et surtout à l'étranger. Elle a été placée en redressement judiciaire le 14 avril.