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L’actu vue par Vincent Lafranceschina

Le nouveau directeur de la MFR de Vif évoque la rentrée scolaire

Par Isabelle Brenguier
Le nouveau directeur de la MFR de Vif évoque la rentrée scolaire
Vincent Lafranceschina est le nouveau directeur de la MFR de Vif.

Comment s’est passée la rentrée à la Maison familiale et rurale de Vif ? Combien d’élèves accueillez-vous ?

Vincent Lafranceschina : « La rentrée est en cours. Elle s’échelonne durant les trois premières semaines du mois de septembre. Au total, nous allons compter autour de 90 élèves. Il s’agit d’un petit effectif, un peu en deçà de celui auquel nous aspirons.

Quelles formations sont dispensées ? 

Toutes nos formations sont en alternance. Ainsi, nous proposons d’abord une 4e et une 3e d’orientation de l’enseignement agricole. 
Ensuite, dans la filière du paysage, nous avons un CAP jardinier, paysager et un brevet professionnel d’aménagement paysager, et enfin, dans celle des métiers de la nature et de l’environnement, une 2nde pro « Nature, jardins, paysage et forêt », et dans la continuité, une 1e et une terminale « Gestion des milieux naturels et de la faune ». Tous les niveaux n’étant pas complets, certains sont couplés. Des aménagements ont été réfléchis pour permettre les apprentissages de chacun.

Quelles perspectives offrent-elles aux élèves ?

Il existe d’importants débouchés dans les métiers du paysage. Les offres sont là et de nombreux jeunes créent leur propre entreprise. S’agissant du domaine de l’environnement et de la préservation de la nature, si les métiers correspondent à ce dont on aurait besoin, les débouchés sont moindres. C’est la raison pour laquelle je souhaite rencontrer les professionnels du secteur de façon à me rendre compte de leurs attentes et à renouer le dialogue. Ces formations sont intéressantes, répondent à un enjeu important. Mais il faut aussi qu’elles offrent des perspectives.

Comment souhaitez-vous vous engager dans cet établissement ?

Je souhaite faire corps avec l’équipe enseignante et être en projet partagé avec le conseil d’administration. Ma volonté est que les jeunes soient accueillis dans un lieu où règnent la bienveillance et le professionnalisme, dans lequel ils sont bien accompagnés pour évoluer et progresser. C’est déjà le cas. Je souhaite donc poursuivre cette dynamique d’équipe (1).

Vous êtes le directeur de la MFR de Vif depuis juin dernier. Avant cela, quel a été votre parcours ?

Mécanicien de formation, j’ai découvert le réseau des MFR alors que j’avais tout juste 23 ans. J’ai commencé comme formateur technique à la MFR de Crolles pour un remplacement de trois semaines. J’y suis resté 18 ans en prenant davantage de responsabilités pédagogiques grâce à l’obtention d’un diplôme universitaire de responsable de formations. Puis, je suis devenu chef d’une entreprise de maintenance de bâtiment à Grenoble pendant six ans, pour revenir ensuite à la formation en devenant moniteur de maintenance en mécanique agricole à la MFR de Mozas. J’y étais également adjoint de direction, ce qui m’a permis de suivre de plus près les domaines des ressources humaines et de l’organisation d’un établissement.

Qu’est-ce qui vous intéresse dans le modèle développé par les MFR ?

J’ai été interpellé par les valeurs de confiance, de respect, d’entraide et de solidarité, qui sont transmises aux jeunes. J’aime aussi la façon dont on leur enseigne l’autonomie et la responsabilité ».

Propos recueillis par Isabelle Brenguier

(1)   L’équipe de la MFR de Vif est composée de 12 personnes, que sont les formateurs, le personnel de service et le personnel administratif.

Rentrée scolaire

13 établissements et 3 000 élèves

13 établissements et 3 000 élèves
En présence de leur nouveau directeur, Vincent Lafranceschina et de celle du directeur de la Fédération départementale des MFR, Wali Nourestani, les élèves de la MFR de Vif ont fait leur rentrée.

Cette année encore, les 13 Maisons familiales et rurales de l’Isère sont en passe d’accueillir environ 3 000 élèves de la 4e au Bac +3. La particularité de ces formations est qu’elles sont toutes en alternance, grâce aux statuts de stagiaires et d’apprentis. Les responsables des MFR soulignent les bénéfices de l’alternance. « Nos élèves sont reconnus, grâce aux compétences et au savoir-être que la formule permet d’acquérir », notent-ils.

Cette année, ils ont constaté une hausse des recrutements pour les classes de 4e et 3e. Mais le contexte politique fragilise la signature des contrats des autres niveaux. Alors que les entreprises ont besoin de savoir où elles vont, le manque de visibilité ne les rassure pas. Pour autant, les MFR affichent leur satisfaction concernant cette nouvelle rentrée.

IB