La Fédération départementale des MFR de l'Isère engagée sur de nouveaux projets
L’assemblée générale de la Fédération départementale des MFR de l’Isère a évoqué l’action menée par les établissements de formation isérois pour permettre aux jeunes d’« intégrer avec succès le monde des adultes ».
« Les 13 MFR iséroises contribuent chaque année à la formation par alternance de plus de 3 000 jeunes dans 14 secteurs professionnels », rappelle Marie-Élisabeth Jean, la présidente de la Fédération départementale des MFR de l’Isère, lors de l’assemblée générale de la structure, le 17 juin à la Maison familiale rurale de Coublevie.
Attachée à la mission des MFR qui est de « former les jeunes, de développer leur savoir-être, leur citoyenneté pour leur permettre d’exercer un métier dans lequel ils peuvent s’épanouir », elle évoque le rôle fondamental que jouent « les formateurs qui viennent dans nos établissements par conviction et qui sont autant que nous attachés à nos valeurs, les maîtres de stage qui accueillent les jeunes et leur transmettent leurs savoirs, et les familles qui sont engagées avec nous dans l’accompagnement de leurs enfants ».
Pierre angulaire du mouvement
Toutes les MFR sont portées par des associations loi 1901. Leurs membres sont majoritairement des familles (des parents d’élèves actuels ou d’anciens élèves), mais aussi des professionnels et des responsables locaux souhaitant s’engager dans la formation des personnes et le développement de leur territoire.
« C’est cet engagement associatif, familial et local qui est la pierre angulaire du mouvement. C’est par une relation étroite entre ces intervenants que nous atteindrons nos objectifs, à savoir l’intégration des jeunes dans le monde professionnel et la société », souligne Marie-Élisabeth Jean.
Déterminée à « permettre aux parents de prendre la place qui doit être la leur à l’école », l’Union nationale des maisons familiales rurales a élaboré à leur intention, un programme visant à les accompagner dans la découverte du fonctionnement de ces établissements.
Constitué de quatre étapes -je découvre, je comprends, je participe, je contribue-, il vise à les sensibiliser à l’idée de s’impliquer dans la formation de leur enfant. « Il a aussi pour but de nous aider à recruter pour régénérer nos associations, ce qui n’est pas évident actuellement », reconnaît la présidente iséroise.
Grâce à ce parcours, nous souhaitons leur faire connaître notre mouvement, leur donner envie de nous rejoindre, puis de monter en compétences pour être en capacité de gérer nos structures. »
Car, en parallèle de ce « parcours parents », l’union nationale a aussi réfléchi à un « parcours administrateur », qui permet aux nouvelles recrues de prendre petit à petit, de nouvelles responsabilités.
« C’est un travail de longue haleine qui passe par davantage de temps de rencontres telles que les portes ouvertes, les réunions de rentrée et de prérentrée, les assemblées générales, les évènements conviviaux… »
La relation des jeunes à l’école
Fortement engagées pour favoriser la mobilité des jeunes, les MFR poursuivent la mise en œuvre de projets leur permettant de multiplier les expériences en Europe et dans le monde.
« Nous veillons à créer le maximum d’opportunités à nos élèves pour découvrir de nouvelles réalités socioprofessionnelles et renforcer leurs compétences », assure Marie-Élisabeth Jean.
Parmi elles, la responsable cite la relation entretenue par la Fédération des MFR de l’Isère avec le Brésil, qui a déjà permis à une délégation de se rendre dans une de ses provinces et qui prévoit un nouveau séjour à l’occasion de la prochaine Conférence des parties (Cop) sur le changement climatique, qui se tiendra à Belém en novembre prochain.
Rappelant que l’année 2024 avait été marquée par l’arrivée de Wali Nourestani, à la tête de la fédération en remplacement d’Alain Merlin, la présidente indique aussi que l’association départementale prévoit pour l’année à venir, de renforcer son accompagnement auprès des établissements en difficulté, d’assurer la promotion du nouveau projet porté par le Mouvement des MFR (1), et de développer d’autres programmes de mobilité.
Prônant les idées et les valeurs portées par les MFR (2), elle se dit convaincue par la nécessité et l’intérêt de « repenser la relation des jeunes à l’école ».
Isabelle Brenguier
(1) L’Union nationale des MFR a dévoilé la nouvelle feuille de route qui guidera son développement jusqu’à son centenaire en 2037. Les axes stratégiques identifiés sont : accompagner les transitions sociétales de manière éthique et responsable, contribuer à une société de dialogue et de coopération, promouvoir des pratiques pédagogiques et éducatives prenant en compte les rythmes et les capacités de chacune et chacun, encourager la formation tout au long de la vie, et lutter contre les discriminations et les inégalités.
(2) Entre autres, les MFR portent une attention particulière sur l’accueil des jeunes, la mise en place d’une relation de proximité avec eux et la création d’une pédagogie par alternance à vision intégrative.
Coublevie, une MFR centrée sur le monde du cheval
Lila Cherfaoui et Martine Christodoulou, directrice et présidente de la MFR de Coublevie, ont accueilli la Fédération départementale des maisons familiales et rurales de l’Isère pour la tenue de son assemblée générale le 17 juin.
Fortement animées par « ce mouvement humaniste centrée sur le jeune », elles ont présenté leur établissement, les différentes formations dispensées dans l’univers du cheval et de l’équitation et leur fort attachement à la mobilité des jeunes (1).
Evoquant la réforme apportée au Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (BPJEPS) qui a demandé une vraie adaptation aux centres de formation pour réobtenir leur agrément, elles sont satisfaites de pouvoir annoncer que la MFR de Coublevie fait partie des établissements concernés.
IB
(1) Grâce au programme Erasmus, les jeunes de la MFR de Coublevie réalisent régulièrement des voyages à l’étranger. Ils ont pu aller dernièrement en Allemagne, au Danemark, en Angleterre et projettent d’aller en Islande.
