Hausse surprise du PIB au 1er trimestre 2015
L'économie française a fortement accéléré au premier trimestre 2015. Le PIB en volume a augmenté de 0,6 %, après une stabilité au quatrième trimestre 2014 a indiqué l'Insee. L'institut de la statistique tablait sur une croissance de 0,4 % dans sa note conjoncturelle de mars. Plusieurs facteurs concordants ont permis à la consommation des ménages et à la production industrielle d'accélérer : chute du prix du pétrole qui a reculé de 110 $ aux environs de 50 $, baisse de l'euro ce qui a soutenu les exportations. À l'exception de la construction, toutes les grandes composantes de l'activité économique française sont orientées à la hausse.
Un tel rythme de croissance n'avait pas été vu en France depuis le 2ème trimestre 2013. La croissance des dépenses de consommation des ménages est nette : + 0,8 % contre 0,1 % au trimestre précédent. La production totale de biens et services croît de 0,7 %, après avoir stagné fin 2014. La production manufacturière accélère vivement (+ 1,3 % après + 0,1 %), notamment dans les « matériels de transport » (+ 5,6 % après – 2,4 %). La production d'énergie rebondit également. Au deuxième trimestre, l'Insee prévoit une hausse du PIB français de 0,3 %.
À l'échelle de la zone euro, le retour de la croissance du PIB se fait également sentir. Le PIB des pays de l'eurozone a crû de 0,4 % et atteint 1 % en rythme annuel selon Eurostat. À l'échelle des 28 pays membres, la croissance est de 1,4 % en rythme annuel. L'Italie tourne la page après trois années de récession avec une hausse de 0,3 % de son PIB au 1er trimestre, un chiffre meilleur qu'attendu, selon une première estimation publiée mercredi par l'institut de statistiques Istat.
La situation observée en Allemagne est inverse. Un ralentissement de l'activité a eu lieu entre la fin de l'année 2014 et le printemps 2015. Le PIB allemand a progressé de 0,3 % au premier trimestre, contre + 0,7 % au quatrième trimestre 2014. Un rythme inférieur aux prévisions des économistes.
