Indicateurs des coûts de production : le gouvernement presse les syndicats

Emmanuel Macron a reçu les syndicats agricoles le 20 juillet à l'Élysée, date anniversaire des États généraux de l'alimentation. Il leur a rappelé qu'il était du ressort des filières de s'accorder sur les indicateurs de coûts de production et que le projet de loi issu des EGA est conditionné à la réussite des plans de filières. A la sortie de la réunion, Stéphane Travert a déclaré que si les filières ne remplissent pas cette mission, le gouvernement procèdera « à des modifications sur le seuil de revente à perte et l'encadrement des promotions ».
Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, a exigé de l'État des garanties. « Nous sommes d'accord : c'est au cœur de la profession que les indicateurs doivent se décider, mais il y a une disproportion dans le rapport de force entre les producteurs et la distribution.» « Si nous souhaitons que des engagements soient pris par les filières, l'État aussi tiendra les siens », a assuré Stéphane Travert. Le gouvernement s'engage à faire pression sur les acteurs de l'aval qui ne joueraient pas le jeu. Il le fera « par des sanctions s'ils ne respectent pas leurs engagements », a rapporté Christiane Lambert.
Syndicats, industriels et distributeurs sont appelés à remettre leur copie au premier ministre dès le 15 septembre, pour « parvenir à des accords sur les indicateurs », « préparer les prochaines négociations commerciales » et faire le point sur les plans de filières. Une nouvelle rencontre est programmée avec le président de la République fin septembre.
Source : Agra