Jacques Mézard annonce un retour à la normale en 2018

Au cours d'un entretien avec Agra Presse le 21 juin, Jacques Mézard, juste avant de quitter le ministère de l'Agriculture, s'est engagé à ce que le calendrier « habituel » du versement des aides Pac soit retrouvé pour la campagne 2018.
Le ministre insiste sur la nécessité de relancer le versement des aides bio et MAEC qui avait pris davantage de retard que les autres aides.
« Il faut que l'on se donne les moyens de mener en parallèle le chantier des aides du 1er pilier et celui des aides bio et MAEC, ce qui n'était pas le cas jusqu'alors », explique-t-il.
Le calendrier annoncé par le ministère est le suivant : les MAEC et aides bio 2015 seront versées début novembre 2017, celles de 2016 devront être versées « au plus tard en mars 2018 ».
Le paiement des MAEC et aides bio 2017 sera initié dès juillet 2018.
Les aides 2017 du premier pilier devront être payées dès février 2018.
Pour ces aides, un ATR sera mis en place mi octobre 2017.
Pour ce faire, il annonce que les services déconcentrés auront « les moyens humains nécessaires pour traiter ces chantiers dès cet automne » grâce à des crédits de vacation supplémentaires, notamment pour l'instruction des MAEC et des aides bio.
Par ailleurs, 2,5 millions d'euros seront engagés pour embaucher une vingtaine de personnes supplémentaires chez le prestataire informatique, Atos, et à l'agence de services et de paiement (ASP).
Versement des aides Pac : la FNSEA espère « que l'administration sera à la hauteur »
Réagissant au nouveau calendrier de versement des aides Pac annoncé par le ministre de l'Agriculture, Jacques Mézard, la FNSEA indique dans un communiqué, le 21 juin, qu'elle espère « que l'administration sera à la hauteur de l'engagement car il faut en finir avec les promesses non tenues ».
Les agriculteurs de la FNSEA indiquent qu'il « veulent y croire, mais nous resterons plus que jamais vigilants pour que le calendrier soit respecté », poursuit la FNSEA.
Ces retards, estime-elle, « sont insupportables dans un contexte de trésoreries exsangues », pointant les « logiciels défectueux » et une « mauvaise gestion du dossier ».