L’incontournable Esprit parc national
Dix ans après sa création, la marque Esprit parc nation al compte un éventail de 1 600 références, dont 20 % de produits agricoles ou du terroir. Une notoriété que l’office français de la biodiversité (OFB) veut continuer à développer.

L’Office français de la biodiversité (OFB) et Les Parcs nationaux de France ont fêté, le 2 juin, les 10 ans de la marque Esprit parc national qui rassemble près de 700 professionnels dont plus de 150 agriculteurs. « Nous en sommes fiers, elle marche et ça a du sens, donc il faut continuer », s’est réjoui le directeur général de l’OFB, Olivier Thibault, en conférence de presse. La marque lancée en 2015 est apposée sur « plus de 1 600 produits » nés dans les onze parcs nationaux de métropole et d’outre-mer. « Environ 20 % sont des produits du terroir, donc des produits agricoles ou issus de productions locales », a indiqué Melina Roth, directrice du parc national des Pyrénées. La majorité sont des produits de tourisme et hébergement (environ 70 % des produits sous label) et des produits d’artisanat et savoir-faire (10 %). Si le but de la démarche est d’associer préservation de l’environnement et pratiques durables, certains arrivent à développer leur activité économique. Comme Quentin Donnay, producteur de vanille en agroforesterie à La Réunion installé en GIEE. « Ça a augmenté nos ventes de 20 %, ce qui n’est pas négligeable », témoigne l’agriculteur porteur du label depuis trois ans.
Règlements et échanges de pairs
Les producteurs trouvent aussi leur compte via la mise en réseau « local ou un peu plus étendu » et « les échanges entre pairs », souligne Melina Roth. « Les partages avec les agriculteurs et avec les agents du parc national sont très enrichissants », renchérit Quentin Donnay évoquant « les accompagnements » en matière de ravageurs et maladies fongiques, mais aussi la connaissance « d’essences indigènes qui sont résistantes aux cyclones ». Les agriculteurs bénéficiaires de la marque doivent respecter un règlement d’usage général lié à leur implantation en parc national, et un règlement d’usage catégoriel selon leur filière agricole : cultures sans pesticides, réduction de l’irrigation, entretien de haies et zones humides, cueillette sélective, valorisation des prairies et alpages, animaux élevés à l’herbe, produits transformés sans conservateurs… Pour Olivier Thibault, « il faut continuer à développer […] la notoriété » de la marque en ayant à l’esprit que « ce n’est pas de l’industrie de masse », mais « un appel à venir dans ces territoires […] Le but est de devenir une référence territoriale incontournable ».
L. M.