L'UE, exportateur régional pour les grains, mais mondial pour le porc

L'Europe est devenue en quelques années une puissance exportatrice régionale pour les céréales et oléo-protéagineux, distancée par l'Ukraine et la Russie, a indiqué François Luguenot, responsable de l'analyste des marchés chez InVivo, à la présentation du rapport Cyclope 2017 sur les matières premières le 15 mai. « L'Europe n'est plus ''price maker'' (leader dans la formation des prix) », a-t-il expliqué. Pendant ce temps la matière première montante du secteur des grains est le soja, très demandé par la Chine, en provenance du Brésil, d'Argentine et des États-Unis.
Sino-dépendance
Là où l'Europe excelle en revanche, c'est dans l'exportation de viande de porc à la Chine, où le prix du porc et supérieur au prix européen, à telle enseigne qu'elle s'est largement remise de l'embargo russe, a développé quant à lui Jean-Paul Simier, auteur des articles sur la viande dans Cyclope. Mais l'UE « reste très sino-dépendante », a-t-il alerté. D'autres exportateurs de viande de porc ont diversifié davantage leurs exportations, tels les États-Unis et le Canada, tandis que l'embargo russe permet à la Russie de conquérir son marché intérieur en viandes entre autres.
Source : Agrafil