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La Conf' demande un « arbitrage fort » du politique « sur un prix abusivement bas »

 La Conf' demande un « arbitrage fort » du politique « sur un prix abusivement bas »

« S'il n'y a pas un arbitrage fort [de la part d'Emmanuel Macron, ndlr] sur un prix abusivement bas », à la suite des États généraux de l'alimentation (EGA), ces derniers ne permettront pas de mieux répartir la valeur avec un juste retour au producteur, a estimé la Confédération paysanne, le 4 octobre.

Dans une conférence de presse, Nicolas Girod, secrétaire national, a évoqué des « mécanismes » issus de ces EGA « qui peuvent aboutir, mais pas de façon certaine ». En effet, pour la Conf', la fixation du coût de production dans les contrats de manière obligatoire est primordiale.

D'où « la demande d'une loi », rappelle Laurent Pinatel, porte-parole de la Conf'.

Le syndicat demande aussi « un arbitre qui soit là pour sanctionner si la médiation n'aboutit pas ».

Il reste interrogatif quant aux futures annonces du président de la République, notamment « quand j'entends dans les ateliers qu'il faudra contenter tout le monde », relevait Temanuata Girard, secrétaire générale.

La FNSEA et les JA organiseront « un rassemblement à Bastille » le 11 octobre

La FNSEA et Jeunes agriculteurs ont informé, le 4 octobre lors d'une conférence de presse au Sommet de l'Elevage, qu'ils organiseront « un grand rassemblement à Bastille » le 11 octobre (de 9h à 16h), c'est-à-dire le jour de la prise de parole d'Emmanuel Macron pour clore le premier chantier des États généraux de l'alimentation (EGA).

L'objectif est de sensibiliser le citoyen aux problématiques agricoles, notamment de revenus des agriculteurs.

« Il y a des exigences premium sur l'agriculture mais avec des achats low-cost, cela ne colle pas », a souligné Christiane Lambert, président de la FNSEA.

Elle a évoqué une possible « combinaison entre lois et ordonnances » qui sera annoncée le 11 octobre par le président de la République.

Elle a rappelé « les sept propositions portées par la FNSEA » pour redonner plus de valeur au producteur.

Christiane Lambert a également vivement dénoncé les propos de Michel-Edouard Leclerc, le traitant d'« insolant et de provocateur ».

Jérémy Decerle, président des JA, a insisté sur le fait que « le débat » des EGA « ne se résumait pas au seuil de revente à perte ».

Les États généraux de l'alimentation largement abordés sur Twitter

Depuis que le candidat Emmanuel Macron a évoqué l'idée d'organiser des Etats généraux de l'alimentation jusqu'au début du mois d'octobre, les termes en lien avec les États généraux de l'alimentation ont été cités 54 000 fois sur internet, selon une étude de l'agence Shan, présentée devant les membres du Syrpa (réseau des agri-communicants) le 4 octobre.

Et 81,5% de ces mentions se sont faites sur Twitter.

Parmi les termes récurrents, on trouve « agriculture », « prix » et « bio ».

Quant aux acteurs les plus souvent cités, la FNSEA arrive devant Emmanuel Macron et Stéphane Travert.

Les plus grands influenceurs (les plus « likés » et « retweetés ») sont le ministère de l'Agriculture et la FNSEA.

Agra Presse est dans le top 15 des influenceurs et représente, dans ce top, le seul média professionnel.

La Coordination rurale promeut l'interdiction de « l'achat à perte »

La Coordination rurale a réalisé une distribution de baguettes devant l'Assemblée nationale, le 4 octobre, et remis à la questure du palais Bourbon des courriers adressés aux députés, pour promouvoir les propositions qu'ils souhaitent voir ressortir à l'issue des Etats généraux de l'alimentation.

En distribuant des baguettes aux députés, le syndicat défendait surtout l'interdiction de « l'achat à perte » aux agriculteurs ; la CR souhaite que les clients des agriculteurs n'aient plus le droit de leur acheter de produits agricoles à un prix inférieur à un certain seuil ; ce seuil correspondrait au coût de production moyen en Europe, précise son président Bernard Lannes.

Concernant les produits achetés en dehors de l'Europe, la CR souhaite la mise en place de « restrictions aux frontières ».

Source : Agra