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La création de valeur, un axe majeur selon Jacques Creyssel (FCD)

La création de valeur, un axe majeur selon Jacques Creyssel (FCD)

Jacques Creyssel, délégué général de la FCD a insisté sur la nécessité pour les filières alimentaires de creéer de la valeur, lors d'une des auditions de la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale le 13 septembre dans le cadre des Etats généraux de l'alimentation.

Dans de nombreux secteurs, les filières ont besoin de répondre à des besoins non pourvus des consommateurs : le porc bio, la pêche plate, le raisin sans pépin, des poids de bovins plus adaptés.

Et de déplorer que 80% du porc bio soient importés.

Il a par ailleurs indiqué, à propos du partage de la valeur, que la FCD est prête à discuter avec les producteurs de la prise en compte des coûts de production sous la forme de « prix moyens négociés ».

Lors d'une audition le même jour, Bruno Dufayet, président de la FNB et Thierry Roquefeuil, président de la FNPL, avaient justement insisté sur l'importance d'une prise en compte des coûts de production, sinon les filières d'élevage risquent de disparaître.

Jacques Creyssel a saisi la balle au bond : « Nous avons besoin de la production française pour sécuriser nos approvisionnements ».

Richard Panquiault, délégué général de l'Ilec, la fédération des marques, a mis en garde les députés : « D'ici quelques mois, peut-être que plusieurs d'entre vous serez confrontés à des fermetures d'usines dans vos régions ».

L'Autorité de la concurrence évoque des pistes pour sortir de « l'oligopole des centrales d'achat »

« Sur les centrales d'achat: on est d'accord, c'est un oligopole », a déclaré Stanislas Martin, rapporteur général de l'Autorité de la concurrence, auditionné à la Commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, le 12 septembre.

Il développe: « On a peut-être besoin d'un outil pour pouvoir, ex-post, revisiter ces accords et voir s'il faut les dénouer et/ou les aménager ou non ».

Par ailleurs, il analyse: « S'il n'y a pas assez de distributeurs, on pourrait en faire entrer de nouveaux. Aujourd'hui, c'est très difficile de rentrer sur le marché français. On évalue qu'il faut sept à dix ans pour ouvrir un hypermarché. » Pour conclure: « Peut-être faut-il assouplir les règles d'urbanisme commercial? ».

L'AGPM s'inquiète des dossiers sur la protection des plantes

L'AGPM (producteurs de maïs) s'est inquiétée le 13 septembre du sort que réservent les Etats généraux de l'alimentation à la protection des plantes.

« A quoi sert de débattre si les conclusions sont écrites ? », affirme-t-elle dans un communiqué. « Pour certains dossiers comme celui du glyphosate, des néonicotinoïdes, ou des biotechnologies, il semble bien que ce soit le cas. »

L'AGPM exprime sa crainte de voir le gouvernement « succomber aux sirènes de la com' », jugeant « plus facile d'afficher une interdiction que de faire preuve de pédagogie auprès de l'opinion publique ».

Elle dit en revanche son espoir d'obtenir des avancées sur le stockage de l'eau.

Source : Agra