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Etats generaux de l'alimentation

La FNPL présente ses propositions pour redonner de la valeur aux producteurs

La FNPL présente ses propositions pour redonner de la valeur aux producteurs

Dans le cadre des États généraux de l'alimentation, la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) a présenté ses propositions le 19 septembre lors d'une conférence de presse.

Pour André Bonnard, secrétaire général du syndicat, le marché intérieur doit être utilisé comme amortisseur face la volatilité des marchés mondiaux des produits laitiers.

« Dans le cadre de l'interprofession, nous pourrions caractériser ce marché intérieur avec des indicateurs pour pouvoir s'y référer dans le cadre des négociations », a souligné Marie-Thérèse Bonneau, vice-présidente du syndicat.

La FNPL propose également de revoir les relations commerciales entre producteurs et industriels, en transformant les « conditions générales d'achat » des industriels en « conditions générales de vente » (CGV) définies par les producteurs.

Cette évolution se répercutera irrémédiablement sur les contrats entre distributeurs et industriels, « par effet de cascade », selon elle.

Avec la présence de CGV, se pose également la question de la création d'organisations de producteurs commerciales qui devrait en découler.

« La situation d'aujourd'hui est délicate seulement pour nous, les producteurs. Nous devons être une locomotive pour proposer autre chose », a souligné Marie-Thérèse Bonneau.

« Pas de sécurisation des revenus sans régulation », selon Guillaume Garot

« Si la solution était uniquement politique, ce serait très simple », a lancé Guillaume Garot à propos de la création de la valeur, le 19 septembre à l'occasion de la 8e Conférence des coopératives agricoles.

Le député PS, ancien ministre et président du Conseil national de l'alimentation, a rappelé que dans le cadre des États généraux de l'alimentation, « chacun a sa responsabilité »: la puissance publique certes, mais également agriculteur, industriel et distributeur.

Le rôle de la puissance publique est « de contrôler et de sanctionner les abus » mais aussi d'accompagner par de « la régulation ».

« Il n'y aura pas de sécurisation des revenus sans régulation » a-t-il affirmé.

Pour Dominique Chargé, président de la FNCL (coopératives laitières), la « gestion très administrée » des volumes (quotas laitiers) a déconnecté les agriculteurs de la réalité de leur marché. Désormais, il est essentiel que les agriculteurs produisent en fonction de la demande.

Cela implique une gestion des volumes mais également une certaine qualité.

« On ne peut pas se poser la question de la création de la valeur sans se demander ce que l'on met dans l'assiette des consommateurs », a rappelé Guillaume Garot.

Source : Agra