Le frelon, un insecte destructeur
L’apiculteur Eric Massit donnera samedi 27 septembre une conférence, lors des Journées des plantes au château de Pupetières, sur la lutte contre le frelon asiatique.
Éric Massit est apiculteur, mais ce n’est qu’une de ses nombreuses casquettes. Employé dans le secteur médical, il dispose d’un gîte labellisé Gîte de France à Morette, d’une cinquantaine de ruches et assure des formations autour de l’apiculture.
Cet habitué de Pupetières tiendra un stand pour la première fois à l’occasion des Journées des plantes au château de Pupetières, les 27 et 28 septembre, et proposera une conférence (samedi à 16 h 30), sur la lutte contre le frelon asiatique.
« Nous exposerons sur le stand une ruche pédagogique, quelques pièges à frelons et des plantes mellifères », détaille Eric Massit. Il rappelle que le frelon asiatique est arrivé en France il y a une vingtaine d’années. Cet insecte destructeur de nids est le fléau des apiculteurs.
« En 2024, 1 200 nids d’abeilles ont été tués en Isère, rapporte-t-il. Cela influe sur la biodiversité car le frelon attaque beaucoup d’insectes. Mais d’autres professionnels sont aussi concernés, comme les nuciculteurs qui au moment de la récolte secouent les noyers et se font piquer. »
Des attaques à l'automne
Au fil des réunions qu’il organise, Eric Massit s’est aperçu que beaucoup de professionnels étaient touchés : paysagistes, jardiniers, ou encore des randonneurs.
« Si l’on passe à côté d’un nid et que les frelons se sentent dérangés, ils attaquent et le venin du frelon est beaucoup plus puissant que celui d’une abeille ou d’une guêpe. »
Pour délivrer ce message de connaissance et de prévention, l’apiculteur, comme nombre de ses confrères, est devenu référent frelon de son secteur. Il a notamment bénéficié de formations assurées par le GDS apicole.
Il organise des conférences en compagnie d’un ami piégeur qu’il accompagne dans les opérations de destruction. « Nous avons tout l’équipement, des supports et des pièges. » Il précise que le piégeur est référencé et habilité à manipuler certains produits.
Le frelon asiatique observe un cycle selon lesquelles les attaques sont plus fréquentes à l’automne, au moment où dans les nids de frelons, les larves ont besoin de protéines. Si les abeilles sont les principales cibles, elles ne sont pas les seules.
Le message force est donc de se mettre en sécurité. La période de piégeage intervient plutôt en sortie d’hiver, au moment où la fondatrice sort de terre pour fonder un nid. L’objectif est d’éviter la création de nouveau nids dont la destruction coûte cher.
« Ce qui marche, ce sont les appâts sucrés, confie l’apiculteur. Un tiers de sirop de grenadine, un tiers de bière et un tiers de vin pour éloigner les abeilles. Le seul problème, c’est que l’on attire beaucoup d’insectes. Il faut donc trouver les solutions pour qu’ils puissent ressortir. »
« Il y a peu d’études sur le frelon, poursuit le spécialiste. Je me forme, je suis abonné à des revues. Et puis, il y a la passion et la curiosité. On découvre plein de choses sur le frelon. »
Rendez-vous donc samedi après-midi à Pupetières.
Isabelle Doucet
110 exposants à Pupetières
La 13e édition des Journées des plantes au château de Pupetières, qui se déroulera les 27 et 28 septembre, à Châbons, attire toujours plus nombreux les meilleurs spécialistes du monde végétal.
Pas moins de 110 exposants prendront place dans le parc du château de Pupetières à Châbons à l’occasion des 13e Journées de plantes qui se dérouleront les 27 et 28 septembre.
Pour la première fois, Aymar de Virieu, le propriétaire des lieux et organisateur de la manifestation, a dû refuser des demandes. « Sinon, où pourrais-je les installer ? », s’interroge-t-il, ravi de l’engouement que suscite le végétal.
Car s’il a fallu faire des choix, l’organisateur a privilégié la plante et son univers, avec une pointe de diversification afin d’éviter l’effet déjà-vu.
Des nouveautés
Ainsi seront notamment accueillis pour la première fois dans le jardin : Bacchus et Démeter, une pépinière fruitière ; Pépinière Vivaces et Cie, plantes vivaces ; Pép’Ain, pépinière fruitière agrumes et petits fruits ; Pépinière du vent Val et Bonviver, arbres et arbustes ; Safran et Truffe de Chartreuse ; Dab’o Cristal, décoration jardin ou encore Du bout des doigts, sculptures en grès émaillé.
Dans les salles, les petits nouveaux sont Rhizomes illustration botanique et Effet mer effet terre, création de bijoux.
Comme c’est le cas depuis maintenant plusieurs éditions, la fleuriste et formatrice Florence Recoura assurera la décoration florale de la manifestation dans le cadre du dispositif Formagreen.
Plus d’une dizaine d’apprentis fleuristes ont participé à l’embellissement du château dont le thème demeure une surprise. Elle effectuera aussi des démonstrations de création de bouquets.
Plusieurs conférences sont programmées au cours de ces journées : la lutte contre le frelon asiatique (samedi à 16 h 30) ; la mise en perspective des jardins anglais et à la française (dimanche à 14 h 30) ou encore, le rôle des huiles essentielles (dimanche à 16 heures).
Enfin, l’invité d’honneur, Mario Luraschi, qui n’avait pu être présent lors de la dernière édition, est annoncé pour remettre les prix aux exposants et dédicacer son livre (samedi à 14 h 30 et 15 h 30).
L’homme aux « Mille vies en une », est en effet connu pour être à la fois cascadeur équestre, dresseur de chevaux pour le cinéma, metteur en scène et conseiller de spectacles équestres, il dispose de sa propre cavalerie de chevaux de figuration.
Lors des Journées de plantes, le château de Pupetières peut accueillir jusqu’à 6 000 personnes si le temps est ensoleillé.
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En pratique
Journées des plantes au château de Pupetières à Châbons, les 27 et 28 septembre
Ouverture du site de 10 h à 18 h.
Entrée : 7 € individuels, gratuit moins de 12 ans.
Restauration sur place
visite du château de 10 h 30 à 17 h 45.
Infos : pupetieres.jimbo.com
