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Congrès FNSEA

Le Premier ministre est attendu dans la Loire

Manuel Valls clôturera la manifestation, "un signal fort" selon le président du syndicat agricole.
Le Premier ministre est attendu dans la Loire

« Les retards de la mise en œuvre de la PAC restent en tête des préoccupations », rapporte Dominique Barrau, secrétaire général de la FNSEA, à l'issue de la première journée du congrès annuel du syndicat, qui se tenait le 24 mars au Zénith de Saint-Etienne. Cette journée, qui s'est déroulée à huis clos, était l'occasion pour le réseau organisé en régions et en filières, d'exprimer ses « doléances ». Pour la première vice-présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, les inquiétudes concernant la PAC arrivent également en tête. Viennent ensuite les « contraintes et les problèmes de lourdeurs administratives ». « Investir est devenu un chemin de croix », regrette-t-elle. « On sent que les gens ont envie de foncer mais ils attendent un souffle ». En fin de journée, le syndicat a planché sur sa communication. « Il faut communiquer plus sur qui nous sommes », rapporte Christiane Lambert. « On nous a aussi dit, sur les dossiers environnementaux : "Parlez plus fort, on a besoin de vous entendre plus" ».

 

Christiane Lambert, vice-présidente de la FNSEA.

 

Demain, jeudi 26 mars, dans la matinée, le congrès accueillera Manuel Valls, Premier ministre, en présence de Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt, Porte-parole du Gouvernement et des 1.200 adhérents du puissant syndicat..

Un « signal fort » pour les ruraux

Cette présence annoncée jeudi de Manuel Valls au congrès de la FNSEA, est un « signal fort » pour les ruraux, avant le second tour des départementales, a estimé mercredi Xavier Beulin, le président du syndicat. « Je ne sais pas s'ils viennent pêcher des voix, mais ce peut être un signal fort vers les agriculteurs et les ruraux », a déclaré à l'AFP Xavier Beulin, reconnaissant qu'on est dans un « contexte particulier » en raison des échéances électorales, qui pourraient voir le FN s'imposer dans certaines zones rurales. « On sent bien aujourd'hui qu'il y a une forme de sentiment d'abandon, voire d'exclusion des territoires ruraux (...) C'est un contexte où il est important que des signaux forts soient envoyés », a-t-il ajouté.

« La réforme territoriale en discussion pourrait laisser de côté un certain nombre de territoires », qui ont aujourd'hui « besoin de retrouver de l'attractivité », craint M. Beulin. Manuel Valls a présenté mi-mars une cinquantaine de mesures destinées à améliorer la vie dans les campagnes, notamment en rapprochant les services publics des citoyens et en améliorant l'accès à internet et à la téléphonie mobile. Soit un engagement d'un milliard d'euros pour l'État. Ces annonces avaient été faites dans le département rural de l'Aisne, qui fait partie de ceux que le FN espère remporter dimanche.

Source : Avec Agrafil et AFP