Lehning produira des actifs végétaux pour les animaux en Auvergne

Phytoplant 4.0, c'est le nom de l'usine dédiée aux actifs végétaux pour la nutrition animale, qu'est en train de construire Phytosynthèse, filiale du groupe Lehning à Saint-Beauzire, aux portes de Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme. Spécialisée dans les extraits végétaux à destination de la nutrition animale, Phytosynthèse ambitionne, avec ce projet assorti d'un investissement de 15 millions d'euros, de tripler sa capacité de production. La livraison du bâtiment est prévue fin 2025, pour une mise en service au premier trimestre 2026. « Cette nouvelle unité industrielle de 5 000 m² viendra compléter le site historique de Mozac, qui continuera de produire les formulations liquides », expliquent les responsables de l'entreprise dans un communiqué de presse.

Un marché en pleine croissance

Fondée en 1996, Phytosynthèse s’est imposée comme un acteur de référence dans les solutions naturelles destinées à l’élevage (bovins, volailles, porcs, aquaculture), avec une offre construite autour de plus de soixante espèces végétales. Elle développe ainsi des additifs nutritionnels à base de poudres de plantes, d’huiles essentielles et d’extraits secs, dans un contexte réglementaire de plus en plus favorable aux alternatives aux antibiotiques. Elle bénéficie de certifications FAMI-QS et ISO 9001, et revendique une expertise fondée sur près de trente ans d’expérience dans les actifs végétaux.

70 % du chiffre d’affaires à l'export

« Cette nouvelle usine va nous permettre de répondre à la demande croissante, en particulier à l’export, qui représente déjà plus de 70 % de notre chiffre d’affaires. Nous sentons un intérêt croissant des consommateurs pour la viande "démédicalisée", notamment aux USA, au Canada et au Japon. Et puis, nous nous développons sur de nouveaux marchés très porteurs comme le Brésil ou l’Égypte », souligne la direction du groupe Lehning, basé en Moselle. L'entreprise mise aussi sur les perspectives du secteur de l'aquaculture qui, pour le moment, génère moins de 5 % de son chiffre d'affaires. Le futur site accueillera des ateliers de production (capables de produire des lots de 500 kg à 1 tonne), un laboratoire de recherche et développement, des zones de contrôle qualité, des bureaux et un entrepôt logistique. L’objectif affiché est de réduire les délais de fabrication, de renforcer la traçabilité, et d'accroître l’agilité industrielle.

Sophie Chatenet