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SYNDICAT

Les producteurs de lait refusent toute baisse de prix

Les responsables de la section régionale laitière Auvergne-Rhône-Alpes se sont exprimés devant la presse, le lundi 6 octobre, sur la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), mais aussi sur les tentatives de baisse du prix du lait « totalement injustifiées ».

Les producteurs de lait refusent toute baisse de prix
De gauche à droite : Yoann Barbe, Stéphane Joandel, Nicolas Arpin et Éric Richard.

«La collecte laitière française reste globalement stable (+ 0,5 % sur 12 mois glissants à fin juin 2025). Le prix du lait français reste en retrait par rapport à ses voisins : 49/1000l de moins qu’en Allemagne, 93€ de moins qu’en Italie, et 79 € de moins qu’aux Pays-Bas. Le prix du lait français ne peut pas baisser. Ce serait une aberration au regard des marchés et des besoins en investissement dans nos fermes!» Pour Stéphane Joandel, président de la section régionale laitière et secrétaire général de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), pas question pour les producteurs de se faire enfermer dans une nouvelle guerre des prix. Depuis trois ans, les marchés du beurre se sont envolés, pour autant, les producteurs estiment ne pas avoir bénéficié pleinement de cette embellie et, à l’heure où ces derniers semblent en repli, « pas question d’être à nouveau la variable d’ajustement ».

DNC : des solutions concrètes et vite !

Alors que les négociations commerciales pour 2026 s’ouvriront prochainement, les éleveurs attendent un vrai sursaut. « Au regard d’Égalim, en 2026, c’est 4,3 % de hausse de prix que nous sommes en droit de réclamer. Ce n’est pas aux producteurs de payer le manque de compétitivité de l’industrie laitière française », résume Yoann Barbe, président de la FNPL. Sur la DNC, Nicolas Arpin, éleveur en Haute-Savoie, a témoigné de sa douloureuse expérience de voir son troupeau abattu les 7 et 10 juillet. « On ne peut être préparé à ce genre de choses », a-t-il dit. Au-delà du traumatisme, l’éleveur reconnaît une solidarité sans faille du réseau FDSEA-JA. La perte économique est immense. « Nous attendons de vraies réponses des pouvoirs publics. Il n’est pas possible de repeupler un troupeau de vaches laitières en seulement trois mois. Des solutions concrètes pour déplacer les animaux au plus vite sont nécessaires », a insisté Stéphane Joandel.

Sophie Chatenet