Les récoltes mises à mal en Isère après la tempête de samedi

L'alerte météo a été lancée à temps, mais les agriculteurs n'ont rien pu faire. Samedi 22 juillet, en fin de journée, des pluies violentes et la grêle se sont abattues sur l'Isère, ravageant les parcelles - grandes cultures, maraîchage et fruits - sur une large bande allant de la vallée du Rhône à Moirans. De nombreuses communes ont d'ores et déjà fait une demande de reconnaissance de catastrophe naturelle. Une de plus...
Mis à part sur certains vergers où les filets pare-grêle ont pu être installés à temps, les dégâts sont importants. Dans la vallée du Rhône, les arboriculteurs déplorent ici des pertes de récoltes, là des pertes de fonds. A Sablons, Didier Serre déplore des dommages sur ses pêches, 60 ares d'abricots, 2,5 ha de pommes et un demi hectare de poires. Les maïs de la zone eux aussi ont reçu. « Les feuilles sont complètement hachées... », témoigne un agriculteur.
Dans la plaine de la Bièvre, du côté du Grand-Lemps et de Colombe notamment, l'épisode de grêle, doublé de grosses rafales de vent, a également fait des ravages, dévastant les jardins, hachant les maïs, couchant les tournesols. « On a vu tomber des œufs de caille ! Ça fait peur », raconte Jean-Claude Plottier, producteur de semences à Colombe qui a tout de même pu sauver ses semences fourragères. « La grêle va laisser des traces, pressent-il. Ça a pilé les cultures de printemps, comme le soja. Il va falloir attendre un peu pour voir l'ampleur des dégâts. »
La situation n'est guère plus enviable en Chartreuse ou dans le Voironnais, où des grêlons « gros comme des balles de ping-pong et même plus » ont provoqué d'importants dégâts. A Saint-Jean-de-Moirans, la ferme du Morel a subi de grosses pertes sur ses légumes de plein champ, mais aussi sur ses noyers. « Les arbres étaient très chargés : nous avons environ 40 % de la récolte à terre », estime Antoine Veyron qui, à 70 ans, en a vu d'autres. L'agriculteur s'inquiète surtout pour son fils, installé en janvier. « Après le violent épisode de grêle la mi-juin, ça fait beaucoup pour une première année... »