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Lait

Malgré les prix bas, la collecte laitière garde le même niveau qu'il y a un an

Selon le Conseil spécialisé pour les filières laitières, la production européenne est en hausse et reste difficile à écouler sur le marché mondial.
Malgré les prix bas, la collecte laitière garde le même niveau qu'il y a un an

En France, la collecte laitière du mois d'août 2015 conserve le même niveau qu'il y a un an, malgré les prix bas, constate le ministère de l'Agriculture dans une note de conjoncture Agreste parue le 19 octobre. Depuis le début de l'année, la production est en très légère hausse par rapport à l'année précédente (+0,3%). Pour le mois de septembre, les prévisions hebdomadaires de FranceAgrimer annoncent que la collecte devrait continuer de s'aligner sur celle de 2015. «La baisse du prix du lait n'influe pas à court terme sur la collecte laitière», analyse le ministère. Selon le ministère, le prix du lait standard d'août est inférieur de 58 €/1000 litres à ce qu'il était en août 2014.

Source : Agra

 

Filières laitières

Conseil spécialisé pour les filières laitières : une production européenne en hausse, difficile à écouler sur le marché mondial

Lait de vache conventionnel : La collecte mondiale est toujours orientée à la hausse, notamment aux États-Unis et en Europe, malgré un ralentissement des échanges mondiaux de produits laitiers. Les prix des produits ont atteint des niveaux très faibles en août, mais on constate un léger raffermissement depuis, sous l'effet de l'annonce du risque « El Niño » notamment.
En Europe, la collecte de lait est en hausse depuis la fin des quotas laitiers, notamment dans les pays du nord de l'Union européenne, et ce en dépit de la baisse des prix payés aux producteurs. Cette hausse de collecte s'est traduite par une augmentation des fabrications de beurre et de poudre de lait écrémé, plus faciles à écouler sur le marché mondial.
Le prix de la poudre de lait écrémé, sous le prix d'intervention dans certains États membres, a conduit à l'utilisation des mesures de stockage public dans l'Union européenne courant juillet, avec le dépôt des premières offres en France fin août.
En France, la collecte a retrouvé son niveau de 2014, malgré un décrochage cet été (manque de fourrages et dégradation du rendement des prairies permanentes), sous l'effet de la sécheresse qui est restée marquée dans plusieurs départements, en particulier dans l'Est du pays en dépit du retour de la pluie en août sur une grande partie du territoire. La collecte devrait être en léger recul sur l'ensemble de l'année.
Si les coûts de production sont stables depuis le début de l'année, les prix payés aux producteurs sont en recul de 16 % en moyenne sur la même période, par rapport à 2014 (336 €/1 000 litres en août dernier soit 62 € de moins que l'année précédente à la même époque). En conséquence, les éleveurs ont abattu davantage de vaches laitières pour compenser leur déficit de trésorerie, ce qui s'est reporté sur le marché de la viande. Le tout sur fond de consommation de produits laitiers en baisse dans l'hexagone. Seules les exportations de poudre de lait écrémé et de beurre ont progressé par rapport à l'an dernier.
Lait de vache bio : la production de lait bio reste très dynamique, les fabrications de yaourts, desserts lactés et laits liquides augmentent et la consommation est au rendez-vous, avec des prix au détail en repli.
 
Lait de chèvre : les disponibilités en lait de chèvre sont en baisse, alors que les fabrications sont dynamiques, notamment en fromages affinés. Si les prix payés aux producteurs sont stables par rapport à l’an dernier, les coûts de production sont en baisse en raison de la diminution du coût de l’aliment du bétail.
 
Lait de brebis : après un début de campagne peu dynamique, la collecte de lait de brebis progresse depuis le mois d’avril. Au final, la collecte reste stable par rapport à la campagne précédente.
La consommation et les fabrications de fromages de brebis, notamment de Roquefort, sont également en hausse sur les neuf premiers mois de la campagne 2014/15. Les coûts de production sont orientés à la baisse (diminution des prix de l’énergie et des fourrages).
 
Enfin, l'actualité internationale à l’exportation est dominée par la préparation de la mission des autorités chinoises, prévue en novembre, avec pour objectif d’aboutir à l’autorisation de six établissements laitiers français à exporter en Chine.
Source : FranceAgrimer