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Tafta/TTIP

Moyne-Bressand comprend les inquiétudes des agriculteurs

Les récents débats publics organisés par Michèle Bonneton sur les négociations du traité transatlantique semblent avoir provoqué des réactions locales. Ainsi A.Moyne-Bressand vient-il d'interpeller le gouvernement au cours des questions publiques posées à l'Assemblée nationale.
Moyne-Bressand comprend les inquiétudes des agriculteurs

Le député de l'Isère Alain Moyne-Bressand vient d'interpeller le Premier ministre Manuel Valls, au sujet des négociations sur le partenariat transatlantique de commerce et d'investissement entre la Commission européenne et les Etats-Unis, lors d'une séance de questions au Gouvernement.

Alain Moyne-Bressand, député de l'Isère, a fait état lors d'une question écrite au gouvernement sur le projet Tafta/TTIP, de la fragilité de la situation des agriculteurs.

Le député indique que « les agriculteurs sont très inquiets» et qu'il «souhaite relayer leurs préoccupations. Avec ce traité, c'est l'avenir et la qualité de notre modèle agricole qui sont en jeu. La loi d'avenir pour l'agriculture d'octobre dernier a surtout apporté des contraintes pour le présent. Les exploitants sont noyés sous les déclarations et les obligations administratives nouvelles. On comprend leur inquiétude, car aucun signal positif n'est à entrevoir. Il suffit par exemple de voir le prix du lait qui ne cesse de chuter (...) Les agriculteurs, en particulier les jeunes, sont catastrophés par le manque de perspectives. De plus en plus d'exploitations, ne trouvant pas de repreneur, sont malheureusement à l'abandon. Aussi il est important que la représentation nationale soit tenue informée des négociations transatlantiques, de leur calendrier et de leur contenu. Les agriculteurs attendent des réponses.» Harlem Désir, secrétaire d'Etat chargé des affaires européennes s'est voulu rassurant en indiquant que « le dixième cycle de négociation s’ouvrira au début du mois de juillet et qu'aucun accord n’a donc été signé ». Dans cette veine, il a ajouté : « Tout au long de ces négociations, la France a formulé des exigences précises et fixé des lignes rouges, notamment au sujet de l’agriculture. Nous n’intégrerons pas aux négociations les règles relatives à la sécurité sanitaire des aliments – nous refusons les OGM, le bœuf aux hormones et le poulet chloré... »
S’agissant,de la méthode et de la transparence desdites négociations, Harlem Désir souligne que ce sont « des exigences absolues pour nous. Le mandat de négociation donné à la Commission européenne est désormais public (...) mais il faut aller plus loin, en permettant l’accès aux documents de négociation dans les capitales des États membres. Les États-Unis s’y opposent (...) c'est absolument inacceptable.»