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Crise laitière

Nouvelle enveloppe de soutien pour le lait

Nouvelle enveloppe de soutien pour le lait

Le commissaire européen Phil Hogan doit annoncer le 18 juillet aux ministres de l'agriculture de l'UE réunis à Bruxelles une enveloppe d'aides de 500 millions d'euros dont la destination sera double, selon des sources communautaires.

Une partie, d'un montant de 150 millions d'euros, pourra être utilisée, sur une période de trois à six mois, pour soutenir individuellement, via un système d'appels d'offres, les éleveurs qui freinent leur production de lait, l'objectif étant une réduction des livraisons de quelque deux millions de tonnes.

L'autre partie, d'un montant de 350 millions d'euros et qui sera finalisée en septembre, sera distribuée aux États membres qui pourront employer les fonds pour d'autres mesures et secteurs, moyennant un encadrement plus strict que pour l'enveloppe de septembre 2015 et la possibilité d'y ajouter un co-financement national.

La Commission envisage aussi d'augmenter le pourcentage des aides directes pouvant être versées de façon anticipée à partir de mi-octobre et de relever les prix de retrait pour les fruits et légumes. En revanche, elle ne compte pas relancer le débat sur l'intervention dans le secteur laitier.

Elle ne prévoirait pas non plus de rehausser de nouveau le plafond des aides d'État autorisées (dites de minimis) et ne propose pas de rouvrir à ce stade l'aide au stockage privé pour le porc.

La FNPL attend « un signal fort de l'Europe »

La Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) attend du Conseil agricole européen qui se tiendra le 18 juillet « un signal fort » pour une adaptation de l'offre, déclare-t-elle dans un communiqué du 15 juillet.

C'est le « seul signal » qui permettra de remonter le prix du lait. En 2015, alors que la production laitière européenne a augmenté de 2,1%, « celle-ci a été stable en France (+0,2%) » et cette situation s'est confirmée les quatre premiers mois de l'année avec une hausse européenne moyenne de 4,5% contre +0,2% en France. « Devant l'irresponsabilité de certaines entreprises européennes », l'Europe « doit donner le ''la'' à une régulation en période de crise », estime-t-elle.

Elle doit apporter les moyens financiers « pour l'activation d'outils efficients » afin d'adapter l'offre à la demande en période de crise.

La FNPL milite pour un ciblage des aides communautaires, en période de crise, « en faveur des seuls États membres » qui stabilisent ou réduisent leur production.

Ainsi, « une enveloppe européenne complémentaire doit être définie lundi prochain » et être destinée à rémunérer la réduction volontaire mise en œuvre dans certains États membres dont la France.

Source Agra