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Parage

Parage, écornage, dératisation, désinfection des bâtiments : les nombreuses missions du technicien d'élevage

Morgan Nicoud est technicien d'élevage, un métier pour le moins diversifié. Mais toutes ses missions n'ont qu'un objectif : permettre le meilleur confort des animaux pour satisfaire les attentes des éleveurs.
Parage, écornage, dératisation, désinfection des bâtiments : les nombreuses missions du technicien d'élevage

« Polyvalent ». C'est ainsi que Morgan Nicoud, technicien d'élevage pour la filiale de service Farago du GDS (Groupement de défense sanitaire) de l'Isère qualifie son travail.

« Dans une seule journée, je peux exercer plusieurs métiers. C'est intéressant, j'ai de multiples casquettes ».

Passionné par l'élevage, Morgan Nicoud a toujours su qu'il voudrait avoir un travail qui lui permettrait d'être en contact avec les animaux.

Un Bac STAE « Sciences et technologies de l'agronomie et de l'environnement » et un BTS « Productions animales » en poche, il a intégré l'équipe du GDS de l'Isère en 2005.

Mais ce n'est qu'à partir de 2006 qu'il a commencé ses différentes missions de parage, d'écornage, de dératisation, de rainurage des bétons et de désinfection des bâtiments, formé par son prédécesseur.

Savoir-être

Exerçant un travail de terrain (il ne passe pas plus de deux journées par mois au bureau), le technicien explique avoir une grosse saison hivernale.

« Tout l'hiver est consacré au parage et à l'écornage des bêtes. Mais, le mois de mars est particulièrement critique, car je peux parer entre 30 et 60 bêtes par jour, pour répondre aux sollicitations des éleveurs. Il faut donc être dans la technique et dans l'organisation ».

Le but du parage est d'enlever le surplus de corne présent sur l'onglon de façon à ce que la vache marche le mieux possible.

Il faut travailler la partie cornée et ramener les appuis de la vache pour qu'elle soit au mieux de sa forme.

« C'est un travail qui nécessite d'être en lien étroit avec l'éleveur, mais aussi avec le vétérinaire et le contrôleur laitier. Nous devons être complémentaires les uns des autres », souligne Morgan Nicoud.

Et d'ajouter : « Les éleveurs attendent que nous fassions du lien sur ce qui se passe dans l'élevage. On dit toujours que le pied concentre l'historique de l'animal et des soins qui lui sont prodigués. Ainsi, un changement dans les rations peut avoir un impact sur son comportement ».

Pour le professionnel, la dimension humaine est donc  primordiale.

Son activité implique de multiples compétences techniques et l'utilisation d'un matériel électrique.

Elle nécessite aussi et surtout un certain savoir-être permettant d'établir un bon contact avec les éleveurs.

« Sans cela, on ne peut ni être crédible, ni  établir de relation de confiance », insiste Morgan Nicoud, qui tire une grande satisfaction de ses interventions.

« Ce n'est pas un métier que j'aurais imaginé exercer. A mes débuts, je nourrissais même certaines appréhensions. Mais aujourd'hui, j'ai beaucoup de plaisir à apporter ce service aux éleveurs qui m'appellent parce que leur vache va mal et qui me rappellent pour me dire qu'elle va mieux après mon passage », avoue-t-il.

Quant à l'écornage, il est, selon Morgan Nicoud, important pour l'état de la vache et du troupeau.

Il évite les accidents et garantit le calme dans l'élevage.

Bien-être du troupeau

Autour de ces deux missions principales, le technicien intervient aussi dans les élevages pour les désinfecter, les dératiser et rainurer les bâtiments.

Le rainurage consiste à passer une machine sur les sols pour qu'ils ne soient pas trop glissants, car les sabots des vaches ont besoin de rugosité.

Assurer le bien-être du troupeau, tel est le cœur de métier de Morgan Nicoud, mais en tant que salarié du GDS, il peut bien-sûr être aussi mobilisé pour une intervention sanitaire si cela est nécessaire.

Isabelle Brenguier