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Crise de l'élevage

Phil Hogan très attendu au Salon de l'agriculture par la FNPL

Le président de la Fédération nationale des producteurs de lait souhaite que la venue du commissaire européen soit l'occasion d'une prise de conscience.
Phil Hogan très attendu au Salon de l'agriculture par la FNPL

Phil Hogan, commissaire européen à l'agriculture, devrait se rendre le 2 mars au Salon de l'agriculture. Sa présence est très attendue comme le précise Thierry Roquefeuil lors d'une conférence de presse le 29 février. « Au niveau européen, il y a des tournants à prendre, comme au niveau français. [...] La dérégulation et l'ultra-libéralisme amènent chacun à faire n'importe quoi », estime-t-il. Il souhaite que la venue de Phil Hogan soit l'occasion d'une prise de conscience de la part de la Commission, car il suffit que « Phil Hogan obtienne la majorité à la Commission » pour faire valider des décisions « alors que Stéphane Le Foll a besoin de l'unanimité ». Le 29 février bon nombre de professionnels s'interrogeaient quant à d'éventuelles actions de la part des producteurs, dans un salon déjà très crispé par des actions musclées de la part de ces derniers face aux politiques.

Mesures de gestion de crise

Pour mémoire, rappelons qu'il existe, au niveau européen, de fortes oppositions à la régulation de l'offre prônée par la France. En effet, si Stéphane Le Foll a proposé, en vue du débat des ministres des Vingt-huit sur la crise agricole prévu le 14 mars, des « mesures de gestion de crise » pour le secteur laitier surtout (augmentation du plafond voire des prix de l’intervention, etc.), parmi lesquelles différentes options pour inciter à la réduction de la production dans l’UE, tout le monde n'st pas d'accord. Au moins deux autres États membres s’opposent à toute tentative de régulation de l’offre : l’Irlande, selon laquelle « ce n’est pas une réponse appropriée en période de baisses des prix », et le Royaume-Uni, qui est « sceptique à l’égard d’un soutien supplémentaire du marché » et « s’inquiète des suggestions de restrictions de la production de lait ou de porc » qui « pénaliseraient les agriculteurs les plus performants ».

Source : Agra