Accès au contenu
Energie

Photovoltaïque et autoconsommation

Le photovoltaïque en autoconsommation commence à faire sa place en agriculture. Afin de mener à bien un projet viable, il est primordial de prendre certaines précautions.
Photovoltaïque et autoconsommation

De nos jours, la question de l'autoconsommation dans le domaine de l'énergie solaire est de plus en plus fréquente. Plusieurs motivations encouragent les producteurs à se tourner vers l'autoconsommation plutôt que vers la revente d'électricité. Parmi les raisons principales, on peut tout d'abord citer les prévisions d'augmentation du prix du kWh électrique. En effet, il peut être intéressant d'autoconsommer l'électricité produite afin de réduire sa facture d'énergie électrique. De plus, on peut sentir un intérêt croissant de la société à produire des énergies plus respectueuses de l'environnement. Tout cela dans le but de devenir indépendant de toutes énergies fossiles tout en réduisant l'émission des gaz à effet de serre.

Bien dimensionner

Dans ce contexte, le photovoltaïque en autoconsommation commence à faire sa place et les installateurs sont de plus en plus nombreux à proposer ces nouveaux équipements. Afin de mener à bien un projet économiquement viable pour son exploitation, il est primordial de prendre certaines précautions concernant la mise en place d'une installation en autoconsommation. Étant donné que les coûts de l'électricité sont encore maîtrisés en France (environ 15 centimes d'euro/kWh), l'équilibre financier pour un projet photovoltaïque en autoconsommation mérite une réelle étude adaptée à chaque cas.

Le dimensionnement de l'installation (puissance à installer de panneaux photovoltaïques en kWc) doit être réfléchi en fonction de la consommation électrique de votre exploitation. En effet, en fonction du type d'activité agricole que vous pratiquez, vous n'aurez pas les mêmes postes de consommation qu'une autre exploitation.

Exemple 1 : une exploitation laitière avec une salle de traite classique aura la majorité de ses consommations lors de la traite et la journée avec le refroidisseur du tank. Les postes de consommation seront principalement les matins et les soirs tandis que la production d'électricité réalisée par les panneaux photovoltaïques aura lieu principalement en journée. On peut donc penser que dans ce premier cas, l'autoconsommation n'est pas forcément le système le plus adapté ou alors il faut partir sur une petite installation.

Exemple 2 : une exploitation laitière avec un robot de traite et un atelier de transformation fromagère avec chambres froides. Dans ce cas, les consommations d'électricité seront plus conséquentes et auront lieu de manière continue sur la journée et donc on pourra autoconsommer une plus grande partie de l'énergie produite.

Se faire conseiller

Dans tous les cas, il faut savoir que l'objectif est de dimensionner votre installation de façon à augmenter le taux d'autoconsommation. C'est-à-dire qu'il faut chercher à maximiser la consommation de l'électricité produite par les panneaux. Ceci est très important car dans le cas où l'on surdimensionne l'installation, la quantité d'énergie produite va dépasser de manière conséquente celle que l'on consomme ; et l'énergie supplémentaire produite sera injectée sur le réseau et vendue au fournisseur à un tarif de 10 centimes d'euro/kWh pour les installations de moins de 9 kWh et à 6 centimes d'euro/kWh pour les installations plus importantes. À ces tarifs, il est difficile d'amortir l'installation photovoltaïque sur une durée décente.

Les chambres d'agriculture sont à votre disposition pour analyser les préconisations et offres des installateurs, pour vous conseiller dans votre projet solaire.

 

Fiscalité / L’article 1519 F du code général des impôts organise un régime forfaitaire d’imposition sur les entreprises productrices d’énergie photovoltaïque. Ce régime existe depuis la loi de finances 2010

L'imposition forfaitaire des entreprises d’énergie photovoltaïque 

Sont soumis à cette imposition les exploitants d’installations photovoltaïques dont la puissance électrique installée est supérieure à 100 kW. Ce point est apprécié par rapport à la situation constatée au 1er janvier. L’imposition est due chaque année. Les installations dont la production est exclusivement autoconsommée sont toutefois exonérées du dispositif. L’exploitant d’une installation soumise à ce régime d’imposition est tenu à une obligation déclarative annuelle. Il remplit pour ce faire un formulaire type à adresser à l’administration fiscale avant le 1er mai (Cerfa N°14031*07, accompagné de son annexe N°1519-F-SD).
L’exploitant est tenu au paiement d’une somme forfaitaire fixée à 7,40€ le kW. Ce montant est revu annuellement par le gouvernement. L’Ifer s’applique à chacune des centrales imposables de l’exploitant.