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Crise agricole

Plainte de l'Etat pour les dégradations du 5 août à Grenoble

L’État porte plainte pour dégradations de biens publics lors de la manifestation des agriculteurs du 5 août dernier devant les bâtiments de la DDT à Grenoble.

Plainte de l'Etat pour les dégradations du 5 août à Grenoble

Le préfet de l'Isère, Jean-Paul Bonnetain, a décidé de porter plainte, ce mardi 11 août pour les dégradations survenues le 5 août dernier à l'issue de la manifestation qui avait réunis une centaine d'agriculteurs en colère devant le bâtiment de la direction départementale des territoires de l’Isère (DDT) à Grenoble. « Il est en effet essentiel que les quelques casseurs qui s’en sont ainsi pris délibérément aux biens publics, détruisant notamment l’ascenseur pour (personnes ndlr) handicapé(e)s et mettant en danger les occupants des locaux en allumant des départs de feu au contact même des bâtiments, assument la responsabilité de leurs actes », indique le communiqué de la préfecture.

La manifestation du 5 août avait pour objet de dénoncer les lourdeurs administratives et le carcan normatif par lesquels les agriculteurs se sentent asphyxiés. Elle avait débuté vers 8h du matin par une opération escargot menée depuis Voreppe via l'A48 par une cinquantaine de tracteurs, s'était pouruivie par les grands boulevards et une occupation du parvis de la DDT, avant que les tracteurs repartent vers 16h par le cours Jean-Jaurès et la Porte de France, toujours à vitesse réduite. Entre-temps, peu convaincus par les réponses apportées par les représentants de l'Etat, les agriculteurs avaient vu leur colère s'intensifier. « Dans cette période particulièrement difficile pour nombre d’agriculteurs, du fait de la faiblesse des cours du lait et de la viande, les manifestants étaient venus légitimement exprimer leur inquiétude devant les locaux de la Direction départementale des territoires qui est mobilisée pour la mise en œuvre de la nouvelle Politique agricole commune (Pac) et du plan de soutien décidé par le gouvernement le 22 juillet », poursuit le communiqué. La préfecture rappelle « qu’un dialogue a pu avoir lieu sur place entre les représentants de l’État et les manifestants et quelles que soient les insatisfactions que peuvent ressentir ces derniers, rien ne justifie les destructions perpétrées par quelques-uns. » Mais les services de l'Etat estiment que ces dégradations « jettent le discrédit auprès de nos concitoyens sur toute une profession dont les difficultés actuelles sont certaines ».

Concernant les différents dispositifs d'aides mis en place ou en cours de déploiement, l'Etat maintiendra ses engagements. « Cette plainte déposée par le représentant de l’État dans le département s’accompagne par conséquent du maintien à tous les niveaux du dialogue avec l’ensemble des professionnels pour essayer de trouver des solutions aux difficultés parfois aiguës de certains exploitants agricoles.»

 

Source : préfecture de l'Isère