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Banque

Premier financeur du logement

Le Crédit agricole Sud Rhône Alpes a présenté ses comptes pour 2013 qui confirment sa solidité financière.
Premier financeur du logement

Pas d'affolement pour le Crédit agricole sud Rhône Alpes. L'établissement bancaire affiche en effet pour 2013 un résultat net bancaire de 110,9 millions d'euros en progression de 18,1% par rapport à 2012. Avec 26% de parts de marché, l'établissement coopératif demeure leader dans son territoire. Son activité est portée par une forte présence dans le crédit immobilier, qui pèse 7,5 milliards d'euros, pour un total de 12,1 milliards d'euros d'encours, et s'est accru de 6,5% encore cette année. Le Crédit agricole finance ainsi un logement sur trois et a réussi à se tirer d'une année morose dans ce segment en lançant une vaste opération sur les taux au printemps 2013.

Clients de proximité

En ce qui concerne la collecte, le livret sociétaire a encore capté 358 millions d'euros en 2013 et les parts sociales ont augmenté de 20 millions d'euros. Ajouté à cela une activité soutenue du côté de la banque privée qui comptabilise 237 millions d'euros, l'encours total de la collecte s'élève à 17,3 milliards d'euros et progresse de 3,3%. Emanuel Barras, directeur général adjoint, explique ces résultats par l'intérêt qu'ont les clients à confier leur épargne au service du développement régional. Christian Rouchon, directeur général, confie en effet que la banque régionale préfère se désengager de crédits aux collectivités publiques et aux grandes entreprises cotées, au profit de clients de proximité : particuliers, mais aussi GMS, BTP, agriculture ou commerce de détail. Bien sûr, la banque a dû s'adapter à la situation économique et faire face aux règlementations Bâle III, mais elle affiche aujourd'hui un ratio de solvabilité de 17,1% bien au-delà des 8% requis. Enfin, l'établissement a enregistré l'an passé 3 800 clients supplémentaires et s'est lancé dans un nouveau modèle relationnel en changeant de génération d'agences : actuellement huit sur 180 ont été réhabilitées et réorganisées, et ce seront bientôt vingt de plus. Ces évolutions s'accompagnent d'une application Smartphone en lien direct avec les services de l'agence.

Isabelle Doucet
Questions à / Trois grands réseaux de banque se partagent le financement du marché agricole. Nous les avons interrogés sur leur politique dans ce segment.

Comment accompagnez-vous les exploitants agricoles ?

Christian Rouchon, directeur général du Crédit agricole Sud Rhône-Alpes : Notre connaissance du terrain nous permet d'être bien informés en amont. Nous recevons des alertes de la part de nos élus et des coopératives et nous avons mis en place des mesures telles que les lignes court terme ou des conditions de taux plus favorables. Nous agissons au cas par cas, comme toujours en agriculture. Par exemple dans la Drôme viticole, nous avons travaillé avec la coopérative des côtes-du-rhône sud. L'activité agricole n'est pas linéaire et les problèmes arrivent lorsque la récolte est engrangée, car il a un beaucoup de mois d'écart avec l'encaissement.
Loïc Guitton, directeur du secteur agriculture de la Banque populaire des Alpes :
Loïc Guitton
Lorsque nous accompagnons une installation, nous procédons à une analyse au regard du projet. Nous nous rendons sur l'exploitation. La clé de la décision, pour la banque, est sur place, dans la vérification que le dirigeant a les ressources nécessaires pour faire bouger son prévisionnel et surtout s'adapter en cas de besoin, quel que soit le domaine de production, y compris dans un projet sur le lait. Nous avons accompagné certaines structures dans des restructurations en créant une année blanche. Pour certains jeunes installés, la situation peut être difficile. Mais l'agriculture reste un secteur où il y a de l'investissement. C'est un monde qui réclame la mobilisation de beaucoup de capitaux et la rentabilité n'est pas à la hauteur. Ceux qui s'en sortent sont ceux qui innovent, en techniques de production ou dans de nouveaux circuits.
Régis Tholoniat, responsable marché de l'agriculture au Crédit mutuel Sud-Est :
Régis Tholoniat
Nous sommes capables de financer tous les projets. Il faut croire en la personne. Nous avons affaire à des chefs d'entreprises. Avant la technicité suffisait. Désormais, ils sont gestionnaires, commerciaux... Il faut savoir suivre une entreprise à moyen terme, avoir une vision plus longue que celle de l'année. Il existe des outils pour épargner et réintégrer cette épargne lorsque cela se passe moins bien. Il y a des choix de gestion des exploitations.