Première édition de Scan Export en Auvergne-Rhône-Alpes

Avec 71,3 milliards d’euros (Md€) d’exportations en 2024, Auvergne-Rhône-Alpes est la deuxième région en France, derrière l’Île-de-France, pour l’export. La région est ainsi à l’origine de 12,3 % de la valeur des exportations françaises en 2024 (+ 0,1 point par rapport à 2023). C’est le premier enseignement de l’étude « Scan Export », réalisée par l’agence Auvergne-Rhône-Alpes Entreprises en partenariat avec la CCIR Auvergne-Rhône-Alpes. Cette étude, qui fourmille de chiffres, vise à « guider les entreprises régionales dans leur stratégie de développement à l’international, en leur fournissant des informations qualifiées et opérationnelles sur les couples produits-pays porteurs, afin de leur permettre d’identifier concrètement des opportunités d’affaires à l’étranger », explique l’agence. En effet, 17 700 entreprises régionales sont concernées par l’export, avec deux secteurs particulièrement importants, dont la valeur totale exportée dépasse les 15 milliards d’euros, que sont la métallurgie-mécanique et la chimie (plus de 50 % de la valeur totale exportée). Les secteurs de l’industrie de la santé, de la plasturgie, du numérique-électronique et des mobilités, avec plus de 5 milliards d’euros d’exportations en 2024, apparaissent également comme des secteurs d’activité structurants de l’export régional. L’agriculture, avec la forêt-bois-papier, le BTP, les matériaux et la mécanique-métallurgie-machine, est l’un des cinq secteurs à afficher un excédent commercial (+ 260 M€). En 2024, l’agriculture a exporté pour 2 591 M€ et importé pour 2 331 M€ de produits. L’industrie agroalimentaire affiche, quant à elle, une balance commerciale déficitaire (- 2 430 M€), avec un total de 3 938 M€ d’exportations et 6 368 M€ d’importations. Le secteur forêt-bois-papier, avec 1 167 M€ d’exports et 2 033 M€ d’imports, affiche également un déficit commercial de 866 M€.

Les échanges intra et extra-européens

L’étude nous apprend encore que 59,2 % des exportations et 77 % des importations sont réalisées au sein de l’Union européenne. L’Allemagne étant le premier partenaire commercial de la région (exportations et importations), devant l’Italie (2ᵉ à l’export et à l’import) et l’Espagne (3ᵉ à l’export, 4ᵉ à l’import). Au-delà de l’UE, « les États-Unis ont vu leur 5ᵉ place confortée en 2024, après une progression de 10 % de la valeur exportée, tandis que quatre pays d’Asie complètent ce palmarès, tous s’avérant des débouchés dynamiques en 2024 (Corée du Sud, Singapour, Japon), à la notable exception de la Chine (-10 %) », détaille l’étude Scan Export. Pour l’agriculture, le Top 3 des pays vers lesquels la région exporte est, dans l’ordre, l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne. Pour les importations, les trois principaux pays fournisseurs de produits agricoles sont la Suisse, l’Espagne et la Belgique. « Les principaux débouchés dynamiques pour les produits porteurs sont à la fois en Europe avec l’Espagne, l’Italie ou le Royaume-Uni, mais aussi dans le Grand export avec les États-Unis, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, la Corée du Sud ou l’Inde », indique l’agence Auvergne-Rhône-Alpes Entreprises.

Les produits exportés

64 produits peuvent être qualifiés de porteurs pour les exportations d’Auvergne-Rhône-Alpes. Leur valeur exportée s’est élevée à 29,2 Md€ en 2024, soit 41 % de l’export total. Deux produits assez spécifiques, la chimie inorganique de base (uranium-plutonium) et les métaux précieux ont apporté une contribution conséquente (57 % du surplus à eux deux). Pour l’agriculture et l’industrie agroalimentaire, les principaux produits exportés sont, par ordre : le cacao-chocolat et produits de confiserie, étonnamment ; les produits à base de viande ; les vaches laitières ; le café et le thé transformés ; les conserves de fruits et légumes. Pour le secteur du bois et de la forêt, le papier et le carton dominent largement dans les produits exportés, devant le bois scié et raboté. « Ces résultats traduisent la capacité de notre industrie à innover, produire et rayonner à l’international. La souveraineté industrielle se construit aussi à travers l’export, c’est pourquoi la Région reste pleinement mobilisée », a commenté Fabrice Pannekoucke, président de la Région, pour accompagner la sortie de cette première étude de Scan export.

C.Dézert