Prix alimentaires : nouvelle baisse tirée par la chute des cours des produits laitiers

La note de conjoncture sur les prix agricoles et alimentaires, publiée par Agreste, révèle une conjoncture morose. En juillet 2014, le recul s'accentue légèrement (- 5,4 % après - 5,0 % en juin). Si les fortes baisses sur un an des prix des céréales et des oléagineux se sont atténuées par rapport aux mois de mai et juin, les cours de la pomme de terre ainsi que ceux des fruits et du bétail accentuent à nouveau leur recul. Ces baisses n'ont été que partiellement compensées par une augmentation de la hausse des vins et la reprise des œufs sur un an.
Le prix des œufs, qui était repassé en mai au-dessus des prix de 2013 accentue sa hausse. Les prix des fruits, légumes et viandes accentuent en juillet leur repli par rapport à 2013.
Les prix à la consommation des produits alimentaires et boissons non alcoolisées poursuivent en juillet leur décrochement du niveau de 2013 amorcé en mars mais l'écart se réduit. Le fort recul sur un an des prix des fruits et légumes frais à la production se répercute assez fortement pour ces produits périssables.
Conjoncture internationale en berne
L'indice des prix alimentaires mondiaux a reculé de 3,6% au mois d'août pour le cinquième mois consécutif, tombant à son plus bas niveau depuis septembre 2010, indique la FAO le 11 septembre. Une baisse tirée principalement par la chute des cours des produits laitiers qui subissent l'embargo russe et le fléchissement des importations de lait entier en poudre par la Chine. Le prix des céréales recule, lui, de 1,5% par rapport au mois précédent et se situe 11,7% en dessous de son niveau de l'année dernière à même époque. Le blé, avec des perspectives de production records pour 2014, atteint son plus bas niveau depuis juillet 2010. « De même pour les cours du maïs qui ont bénéficié de conditions de croissance quasi-idéales dans les principales zones de production et de stocks abondants », souligne la FAO. Dans son bulletin mensuel sur l'offre et la demande mondiales de céréales, elle a révisé à la hausse les estimations de la production en 2014 de 14 millions de tonnes à 2,5 milliards de tonnes soit 0,5% (13 Mt) en dessous du record de l'an dernier. La FAO estime désormais les stocks céréaliers à 616 Mt en fin de campagne soit une hausse de 12 Mt par rapport aux prévisions du mois de juillet, et plus de 6% (37 Mt) au dessous du niveau de stocks de début de campagne.
Source : Agreste et Agrafil