Le Conseil spécialisé de FranceAgriMer pour la filière viandes rouges (ruminants et équidés) s'est réuni le 5 novembre pour étudier l'ouverture de nouveaux marchés sur tous les continents. La situation est en effet tendue du fait de l'extension de l'embargo russe aux abats et d'une conjoncture économique dégradée pour la filière française. En effet, après les viandes en août dernier, la Russie a décrété le 20 octobre un embargo sur les abats de l'Union européenne. La Russie importe essentiellement des abats congelés en provenance d'Irlande, de France, d'Allemagne, d'Italie et du Danemark. Elle est le premier client de la France en foies congelés (3 000 tonnes en 2013). En outre, l'Allemagne et l'Irlande qui avaient développé leurs exportations vers la Russie depuis 2011, pourraient à nouveau se tourner vers le marché français pour écouler leurs disponibilités.

Marché déstabilisé

Côté viandes, l'embargo russe déstabilise le marché européen avec le report des exportations de Pologne et de Lituanie, gros fournisseurs de la Russie. Les hausses d'abattages de vaches laitières dans l'Union européenne aggravent l'impact sur la plupart des cours, qui baissent sensiblement par rapport à l'an dernier.

Si le commerce d'animaux vivants n'est pas concerné par l'embargo de l'été 2014, le marché russe était jusqu'à présent fermé aux bovins français pour raisons sanitaires. L'exportation de plusieurs lots de génisses montbéliardes est toutefois en cours vers la Russie (2 100 bêtes au total), dans le cadre d'une ouverture expérimentale de ce marché. Des négociations sont également bien avancées avec le Kazakhstan et la Biélorussie a levé son embargo. L'Ukraine pourrait également ouvrir son marché, en fonction des résultats de l'expérimentation russe qui s?annoncent prometteurs.

Source : FranceAgrimer