« Sur l’exploitation, la couverture vaccinale est terminée »
Lors de sa visite en Haute-Savoie, la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, s’est rendue sur une exploitation laitière pour participer à une vaccination et échanger avec les éleveurs. Rencontre avec Denis Tranchand, l’un des deux associés de l’exploitation Le Vernay en Haute-Savoie.

Après le temps d’échange politique à la préfecture de Savoie à Chambéry, la délégation ministérielle a pris la direction de la Haute-Savoie et s’est rendue à Hauteville-sur-Fier sur la ferme Le Vernay. Ici, Denis et Stéphane Tranchand, les deux associés, élèvent 70 montbéliardes dont le lait est transformé à la Fruitière des Savoie en tomme, emmental et raclette de Savoie. Leur exploitation n’a pas été choisie au hasard. « La majorité des troupeaux qui ont dû malheureusement être euthanasiés à Entrelacs étaient issus d’élevage adhérents à notre coopérative. Le ministère souhaitait se rendre sur une exploitation qui n’était pas au cœur de la zone, mais qui faisait partie de notre fruitière et où elle pourrait voir la vaccination en cours », explique Denis. Pour autant, difficile sur le secteur de trouver une exploitation où il reste des animaux à vacciner.
Un engagement rapide
« Sur le territoire, la vaccination a débuté dès vendredi 18 juillet au soir pour les vaches en bâtiment et s’est poursuivie jusqu’au soir du lundi 21 juillet. On ne peut saluer que la réactivité des vétérinaires de notre clinique qui ont travaillé d’arrache-pied et agit comme s’il s’agissait de leurs animaux. Sur notre exploitation, la couverture vaccinale est terminée », explique Stéphane Tranchand, également administrateur de la Fruitière des Savoie. Au-delà de l’engagement sans faille des vétérinaires, l’éleveur a également tenu à rendre hommage aux jeunes agriculteurs qui « ont laissé leur ferme » pour venir donner main forte. « La DNC est très contagieuse. Il est donc indispensable de changer d’aiguille à chaque animal. Les vétérinaires ont besoin de petites mains pour assurer ce changement c’est ce qu’ont fait les jeunes », sourit l’éleveur qui en appelle de ses vœux de voir la solidarité se poursuivre pour le repeuplement des exploitations qui commencera fin août après la période de vide sanitaire de quarante-cinq jours. « Cela s’appelle gérer l’après qui va durer quelques semaines voire mois. »
Une génisse nommée Annie
Alors jusqu’à la veille au soir de la visite d’Annie Genevard, le Gaec n’avait plus aucun animal à vacciner lors de la visite ministérielle. « Par chance, cette nuit [nuit de mercredi 23 à jeudi 24 juillet. N.D.L.R.], une génisse est née. La ministre a pu participer à sa vaccination », explique Stéphane Tranchand qui a pu baptiser la nouvelle née Annie avec l’autorisation de la ministre de l’Agriculture. Comme un signe du destin.
Marie-Cécile Seigle-Buyat