Troisième année difficile pour les producteurs de céréales...
Depuis 2008, on sait tous que nos grandes productions (céréales, fruits, lait viande, etc.) sont considérées comme les autres matières premières : elles subissent les mêmes fluctuations qu'imposent l'économie mondiale.
Cette année pour les céréales d'été, nous cumulons des rendements hétérogènes, un P.S. en décrochage et un prix au plus bas.
Et là ce n'est plus une année difficile, mais c'est l'asphyxie des exploitations.
Pourtant, l'objectif recherché par tous nos acheteurs (le taux de protéines) est atteint. Or le taux de protéine est un critère objectif de qualité du blé, notamment pour la panification. Alors que le P.S. ne fait qu'indiquer
le poids d'un hectolitre de grain... ce qui a essentiellement un impact sur la rentabilité du transport de la dite céréale. Rien de comparable, donc.
Aussi la FDSEA 38 demande à l'ensemble des organismes stockeurs de revoir leur grille d'achat afin de valoriser au mieux cette authentique
richesse (le taux de protéines) que les producteurs ont mis sur le marché. « Ayez une attitude positive en valorisant ce que vous vouliez obtenir,
Messieurs les acheteurs ».
Mais cela ne suffira pas pour permettre aux producteurs de céréales de boucler l'exercice. C'est pourquoi la FNSEA et ses associations spécialisées ont demandé au gouvernement un plan de soutien d'urgence permettant d'emblaver cet automne. (Voir le détail ici).
En effet, en plus de nombreuses mesures déjà sur la table, un prêt de trésorerie « à taux zéro » nous parait indispensable. La situation est très grave et c'est avec la même opiniâtreté que nous nous impliquons pour défendre toutes les productions...
Si depuis l'an passé l'élevage mobilise notre énergie, soyez sûr que nous ferons de même pour que vous puissiez traverser la mauvaise passe.
Pascal Denolly, président de la FDSEA
