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COMMERCE

UE-Mercosur : la France cherche une minorité de blocage

La ministre française de l’Agriculture, Annie Genevard, s’est rendue le 16 mai, en Autriche et en Hongrie afin de convaincre ses homologues de grossir les rangs des opposants à l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur.

UE-Mercosur : la France cherche une minorité de blocage
Annie Genevard, ministre de l'Agriculture, cherche à convaincre ses homologues européens pour s'opposer à l'accord avec le Mercosur.

L’idée sous-jacente est de parvenir à rassembler une minorité de blocage au sein du Conseil de l’Union européenne (UE). En effet, il revient aux Vingt-sept pays membres de décider si la Commission européenne est autorisée à signer le traité commercial ou non. Pour ce faire, il faut au moins quatre États représentant plus de 35 % de la population de l’UE. « Notre opposition au projet d’accord UE-Mercosur est ferme et constante, a-t-elle rappelé dans un message publié le 17 mai sur le réseau social X. Je l’ai redit hier à mes homologues hongrois et autrichiens qui partagent l’avis de la France sur les dangers pour nos agriculteurs. » « Il doit y avoir des garanties que l’agriculture européenne ne sera en aucune façon victime d’aucun accord international », a indiqué, de son côté, Peter Szijjarto, le ministre hongrois des Affaires étrangères du Commerce extérieur. En amont de sa visite, elle s’est aussi félicitée du rejet, début avril, par la chambre basse néerlandaise d’une motion réclamant la conclusion de l’accord. « Bonne nouvelle ! Le Parlement des Pays-Bas rejette largement une motion en faveur du projet d’accord UE-Mercosur », s’est-elle exclamée le 15 mai sur le réseau social X. Et d’ajouter : « Comme en France et dans d’autres États membres, cet accord est jugé inacceptable et néfaste pour l’Union européenne. Et je continue à me battre pour convaincre mes autres homologues européens ». Les incertitudes en matière de commerce international engendrées, notamment, par la politique américaine font revenir la conclusion de l’accord UE-Mercosur sur le devant de la scène et Bruxelles espère être en mesure de présenter le texte aux colégislateurs européens (Parlement et Conseil de l’UE) avant la fin de l’été.

F.M