Un drone pour évaluer les besoins en azote du blé

Nouveau venu dans la palette d'outils d'aide à la décision, le drone ne concurrence pas encore tout à fait Farmstar, mais il y travaille. Plus précis que l'imagerie satellite (image de 10 m de côté contre 20 m pour Farmstar), il permet lui aussi de déterminer l'état de végétation sur l'ensemble de la parcelle survolée (et non sur une sélection de pieds prélevés comme avec N-Tester), et donc d'affiner au mieux le pilotage de la fertilisation azotée. Pour un coût équivalent à celui du satellite : 12 euros l'hectare.
Nutrition azotée
Equipé de capteurs de biomasse et de colorimétrie, le drone utilisé par la coopérative fin avril s'est contenté de mesurer l'état de nutrition azotée de culture de blé pour établir les préconisations ad hoc. « Ce que nous essayons de vérifier, c'est la cohérence des informations délivrées par le drone par rapport aux autres outils », explique Damien Ferrand, spécialiste de la R&D à la coopérative Dauphinoise. Apparemment, pour cette première campagne d'essai, la corrélation est plutôt bonne. Les experts de la Dauphinoise attendent cependant bien plus du nouveau joujou high-tech, qui devra faire ses preuves en termes de désherbage de précision ou de détection de maladie.
MB