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Noix de Grenoble

Un jour pour « la noix nouvelle »

Alors que les nuciculteurs s’activent dans les vergers et les exploitations pour une nouvelle récolte qui semble prometteuse, le Comité interprofessionnel de la noix de Grenoble annonce la création d’un évènement grand public visant à lancer la commercialisation du fruit à coque début novembre.

Par Isabelle Brenguier
Un jour pour « la noix nouvelle »
Christian Nagearaffe, le président du CING, et Didier Catel, le directeur de Coopenoix.

Depuis le 23 septembre, date officielle du lancement de l’appellation d’origine protégée, la récolte de noix bat son plein dans les vergers de l’Isère, de la Drôme et de la Savoie. A l’occasion d’une conférence de presse organisée le 30 septembre à Chatte, par le Comité interprofessionnel de la noix de Grenoble, Christian Nagearaffe, son président, également nuciculteur dans la Drôme, a indiqué que « les producteurs retrouvaient de la normalité. La pluie est arrivée à point nommé pour favoriser la maturité des noix qui ont été moins éprouvées cette année que les précédentes sur les plans climatique et sanitaire. Elles sont blanches, saines, et les coquilles sont claires. En outre, la météo annoncée laisse présager des conditions de récolte optimales, qui favoriseront encore la qualité de notre produit. Tous les signaux sont au vert », se réjouit-il.

A ses côtés, le directeur de Coopenoix, Didier Catel évoque les premiers lots arrivés dans la coopérative. « Ils paraissent être de bonne qualité », abonde-t-il, malgré des calibres qui semblent plutôt petits à cause de la canicule du mois de juin, conformément aux prévisions de récolte. 
Après plusieurs années particulièrement difficiles, tous deux apprécient ces nouvelles perspectives pour la filière, d’autant qu’au niveau des marchés aussi, l’absence de stocks va permettre de démarrer la saison avec une noix nouvelle, dans un contexte de cours « plutôt bien orientés ». Évoquant le positionnement que la noix de Grenoble doit avoir au sein des marchés mondiaux pour écouler une partie de ses volumes, Christian Nagearaffe, plaide pour que ses points forts – sa qualité, sa régularité et la réactivité de la filière entre la commande et la livraison- soient davantage reconnus par les acheteurs.

Se rappeler au bon souvenir du consommateur

Le CING, qui multiplie les actions de promotion du fruit à coque pour développer sa notoriété, a annoncé le lancement du jour de la noix nouvelle. « Destinée au grand public et aux consommateurs, cette première édition aura lieu le 6 novembre, explique Christian Nagearaffe. Elle a pour objectif de faire savoir que nous sommes dans la pleine saison de la noix de Grenoble, qu’elle est présente dans les étals, prête à être achetée et consommée. Elle vise à atténuer la frustration que nous avons, nous les professionnels, quand, au moment de la récolte, alors que nous sommes sollicités pour des reportages, les consommateurs ne trouvent pas de noix dans les commerces ».

Bien qu’il compte démarrer « modestement » cette nouvelle initiative cette année, le CING entend bien « l’inscrire dans la durée et ne rien s’interdire pour la suite ». Le programme de cette première édition de la noix nouvelle n’est pas encore tout à fait défini. « Certainement que nous organiserons différentes animations au Grand séchoir de Vinay, qui fête ses 20 ans cette année, avec des démonstrations de cassage, des dégustations, des explications sur le déroulement de cette année. Nous espérons également la venue et la tenue d’une conférence d’Edouard Lynch, professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Lyon, à propos de son ouvrage « La noix de Grenoble, histoire d’une AOC pionnière » », précise le président du comité.

Son objectif est de rappeler la noix au bon souvenir du consommateur et de faire en sorte qu’il en achète davantage. « En France, nous en consommons 500 grammes par an et par habitant. Alors qu’en Italie, ils en consomment 1,5 kilogramme. Culturellement, nous sommes très en retard sur ce sujet ».

Isabelle Brenguier

Le Club drômois de l’alimentation

Le Club drômois de l’alimentation
Créé en 2024, le Club drômois de l'alimentation est le réseau des professionnels engagés pour développer l'alimentation drômoise durable.

Le Club drômois de l’alimentation est une jeune association qui vise à faire réseau, à rassembler producteurs, artisans, individuels et distributeurs, pour que ces acteurs se connaissent, organisent des actions communes et aient accès à une offre de services. « Créée à l’initiative du Département de la Drôme et des trois chambres consulaires du département (chambre d'agriculture, chambre des métiers et de l'artisanat, chambre de commerce et d'industrie) en 2024, elle vise à permettre aux drômois de manger des produits du terroir de qualité », explique Jean-Jacques Galliffet, élu du Club de l’alimentation, à l’occasion de l’assemblée générale du Comité interprofessionnel de la noix de Grenoble, qui s’est tenue à Chatte, le 11 septembre. Venu présenter la structure aux membres du CING, il indique que « la noix de Grenoble y a toute sa place ». Une collaboration à suivre.

IB