Une feuille de route pour devenir le leader européen
La ministre déléguée au Tourisme, Nathalie Delattre, a dévoilé officiellement le 13 juin une feuille de route de l’œnotourisme. L’objectif : devenir « le leader européen de l’oenotourisme d’ici 2030 ».

Les visites des bassins viticoles ne cessent d’augmenter. Douze millions d’œnotouristes ont été accueillis dans l’Hexagone en 2023, soit 20 % de plus en sept ans. À l’heure où la consommation de vin dégringole, les producteurs y voient un relais de croissance. Ils sont déjà nombreux à le pratiquer, parmi les 7 000 Vignerons indépendants : 90 % ouvrent leur domaine, avec à la clé un chiffre d’affaires de 518 millions d’euros. L’activité reste toutefois modeste au regard des 92 milliards d’euros de recettes générés par la filière vigne et vin. La ministre du Tourisme, Nathalie Delattre, y voit du potentiel, et vient de dévoiler, le 13 juin, une feuille de route pour l’œnotourisme. Objectif : devenir « le leader européen de l’œnotourisme d’ici 2030 ». Plusieurs axes de travail sont définis, comme encourager les programmes de formation et de labellisation ; libérer les énergies par des possibilités plus élargies d’ouverture des domaines viticoles labellisés ; simplifier les normes relatives aux emplois familiaux et à l’urbanisme. « L’aide de l’État sera aussi financière avec l’intégration de l’œnotourisme dans la Pac », a déclaré Nathalie Delattre. Ces propositions avaient été remises, début avril, à la ministre par le Conseil supérieur de l’œnotourisme, qui fédère les acteurs de la viticulture et du tourisme. Au chapitre du financement, l’instance présidée par Hervé Novelli propose de créer des guichets dédiés à l’œnotourisme au sein de Bpifrance, la banque publique d'investissement française, et de la Banque des territoires pour l’accompagnement des investissements (prêt, prise de participation, ligne de trésorerie) et le financement des transmissions. Un autre axe vise à « développer des synergies avec le tourisme brassicole et le spiritourisme ». Ainsi, des routes des bières et des spiritueux pourraient être développées et mises en réseau avec celles des vins.