Une production nationale en recul

Que ce soit en pomme ou en poire, les productions estimées par le service de la statistique et de la prospective du ministère de l'Agriculture au 1er novembre sont en baisse sensible. Les deux productions ont souffert des événements climatiques exceptionnels qui se sont succédé depuis le printemps avec une floraison gênée par les fortes précipitations du printemps et le retard de végétation, une canicule estivale associée à une sécheresse en fin d'été réduisant le calibre des fruits. Seul point positif, le climat relativement sec d'automne permet un bon état sanitaire à la récolte. Aussi, la production nationale de pomme est estimée en baisse de 7 % par rapport à 2015, avec 1,48 million de tonnes au 1er novembre. De son côté, la production de poire de table est estimée à près de 129 600 tonnes à la même date, soit une baisse de 8 % par rapport à 2015, se situant au-dessous du niveau moyen 2011-2015 (- 7 %). La zone de production de Rhône-Alpes se démarque un peu de la tendance nationale. La récolte de poire se poursuit pour les variétés tardives telles que passe-crassane, mais même si la production de poire est hétérogène selon les secteurs, elle pourrait être supérieure à celle de l'année dernière. Pour la pomme, et toujours en Rhône-Alpes, la production est inférieure à celle de 2015 (- 5 %), à cause de pertes consécutives à la grêle dans certains secteurs. Du côté des cours, ils sont supérieurs de 9 % en octobre à la moyenne 2011-2015. La demande sur le marché intérieur s'active alors que les exportations, notamment de gala, sont toujours soutenues. En poire, le marché est aussi actif en octobre du fait de températures plus fraîches qu'en septembre. Les cours sont soutenus, y compris en poire d'automne.