Vers la fin de la lutte obligatoire contre la chrysomèle

Attention : un arrêté peut en abroger un autre. Le ministère de l'agriculture vient de soumettre à consultation publique un projet d'arrêté visant l'abrogation de l'arrêté de 2008 relatif à la lutte contre « Diabrotica virgifera virgifera Le Conte », plus connue sous le nom de chrysomèle du maïs. En décembre dernier, l'insecte a été rayé de la liste des organismes classés « en quarantaine » au niveau européen. Son statut ayant été modifié dans la réglementation européenne, les mesures nationales de lutte obligatoire seront prochaînement levées. Raison invoquée : la chrysomèle fait désormais partie du paysage de l'Union et il est devenu illusoire d'espérer son éradication ou son confinement. En revanche, des moyens de contrôle « efficaces et durables » peuvent être mis en œuvre « pour réduire au minimum l'impact de cet organisme sur le rendement du maïs, notamment par une rotation des cultures », indique le ministère. En effet, les larves de la chrysomèle dépendent du maïs et ne peuvent survivre dans d'autres cultures. En pratiquant la rotation de cultures, les larves qui sortent des oeufs ne trouvent pas de nourriture et ne peuvent évoluer en chrysomèles adultes.