Au cours des deux derniers mois, 2 % de jeunes bovins de plus que l’an passé ont été abattus alors que le nombre de vaches allaitantes réformées a diminué de 7,9 %.
« La relocalisation de l’engraissement en France semble porter ses fruits », observe l’Institut de l’élevage (Idele) dans une récente étude. Les sorties de jeunes bovins et génisses compensent presque la baisse des abattages de vaches allaitantes. Sur les semaines 4 à 11 couvrant les mois de février et mars, le nombre de jeunes bovins abattus était en hausse de près de 2 % par rapport à 2023, note l’Idele.
Toutes les catégories d’animaux sont orientées à la hausse : + 1,9 % pour les JB de type viande, + 1,6 % pour les JB de type lait, + 3,5 % pour les génisses et + 1,6 % pour les bœufs. Au cours de cette même période, moins de gros bovins ont été conduits à l’abattoir (- 1,4 %). Le nombre de vaches allaitantes réformées a diminué de 7,9 % et celui de réformes laitières est quasi stable. La relocalisation de l’engraissement sera confirmée dans les prochaines semaines. En relocalisant une partie de l’engraissement, les producteurs français de broutards exportent moins d’animaux, notamment en Italie.
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Aussi, de part et d’autre du massif alpin, le manque d’offre soutient les cours des jeunes bovins à des niveaux très élevés. En France en semaine 11 (qui a débuté le 18 mars), les cotations jeune bovin U (5,55 €/kg de carcasse) et jeune bovin O (5,39 €/kg) sont similaires à celles de 2023. En Italie, « le mâle limousin extra cotait 3,80 €/kg vif (+ 2 % /2023) et le mâle charolais extra 3,65 €/kg (+ 1 %/2023) », rapporte l’Idele. Le manque d’offre soutient aussi les cours des vaches allaitantes. La vache U cotait 5,95 €/kg de carcasse en semaine 11 après avoir gagné 10 centimes en quatre semaines (+ 3 % /2023 et 14 % /2022). Les cours des vaches laitières se tassent à des niveaux qui demeurent très élevés.
Actuagri