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INITIATIVE

La candidature des côtes-du-rhône septentrionales au patrimoine mondial de l’Unesco se concrétise

Mercredi 7 mai, l’association « De Rhône en vignes » a officialisé sa création à l’hôtel de Région à Lyon. Majoritairement composée d’acteurs du secteur viticole, elle va porter la candidature des côtes-du-rhône septentrionales au patrimoine mondial de l’Unesco.

La candidature des côtes-du-rhône septentrionales au patrimoine mondial de l’Unesco se concrétise
Avec la candidature des côtes-du-rhône septentrionales au patrimoine mondial de l’Unesco, l’association « De Rhône en vignes » espère dynamiser le tourisme du territoire.

L’annonce a été faite en grande pompe à l’hôtel de Région, le mercredi 7 mai. L’association « De Rhône en vignes »*, créée en mars, se lance dans un projet d’envergure : porter l’inscription des huit appellations viticoles des côtes-du-rhône septentrionales, situées entre Vienne (Isère) et Valence (Drôme), sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. L’idée de cette candidature n’est pas nouvelle. Elle a démarré en 2020 sous l’impulsion de Brunos Delas, urbaniste en charge du Plan de gestion Unesco du site historique de Lyon et de Jacques Grange, œnologue et directeur de la Maison Delas Frères, située à Tain l’Hermitage, dans la Drôme.

« Faire rayonner et véhiculer l’image de la région »

Hausse de la fréquentation touristique, mise en valeur du savoir-faire viticole et de ses coteaux, présentation historique du fleuve Rhône… Les motivations d’une telle candidature sont nombreuses. Il faut dire que cette bande de terre étendue sur 75 km compte plus de mille domaines et 4 337 ha de vignes. Un territoire façonné depuis l’Antiquité, dont les 140 acteurs réunis à l’hôtel de Région ont exprimé leur fierté.  « Nous, viticulteurs, sommes plutôt des besogneux et des taiseux… Cette candidature permet de partager notre savoir-faire et notre patrimoine qui est une culture antique », a ainsi déclaré Philippe Guigal, président de l’association « De Rhône en vignes » et directeur général de la Maison Guigal. Un enthousiasme rapidement partagé par le président de la Région, Fabrice Panneckouke, signataire d’une charte officialisant l’engagement de la Région auprès de cette candidature. « D’un point de vue touristique, c’est aussi une manière de rayonner et de faire véhiculer l’image de la région », s’est-il enthousiasmé. Si le montant de cette aide n’est pas encore connu, Philippe Guigal a mentionné un budget de fonctionnement d’environ 500 000 € par an.

Une procédure de longue haleine

Afin de consolider la candidature, l’association s’est constituée en dix commissions. Une organisation minutieusement rodée et qui doit tenir sur le temps long : la procédure pourrait prendre entre dix et quinze ans. « Les climats de Bourgogne ont mis huit ans à être inscrits », a tenu à rappeler Philippe Guigal, tandis que le président de la Région a préféré évoquer « un marathon ». La prochaine étape est un dossier à fournir autour de la valeur universelle exceptionnelle. Ce dernier valorisera le fleuve Rhône, ainsi que les savoir-faire entourant la culture de la vigne et le vin. La décision finale appartiendra ensuite au ministère de la Culture, qui a la possibilité de présenter une seule candidature par an à l’Unesco.

*Le nom de l’association ne sera pas celui retenu pour la candidature au patrimoine mondial de l’Unesco, NDLR.

Léa Rochon

EN CHIFFRES

Un prestigieux territoire viticole

·      Huit appellations des côtes-du-rhône septentrionales : côte-rôtie, condrieu, château-grillet, saint-joseph, cornas, saint-peray, hermitage, croze-hermitage,

·      4 cépages : syrah, viognier, roussanne et marsanne,

·      5 départements : le Rhône, l’Isère, la Drôme, l’Ardèche et la Loire,

·      1 164 exploitations réparties sur 4 337 ha,

·      167 083 hl produits, dont 82 % de rouge et 18 % de blanc,

·      981 emplois en ETP et 2 947 avec les saisonniers et occasionnels,

·      72 domaines ou caves associés au label « Vignobles & Découvertes ».

*Chiffres 2023