Finale régionale de labour
Une manifestation 100 % JA

Isabelle Doucet
-

Julien Levet-Trafit, qui pilote l’organisation des concours de labour et de la grande fête agricole de Sardieu-Ornacieux-Balbins les 2 et 3 septembre, fait part d’une organisation bien rodée.

Une manifestation 100 % JA
Julien Levet-Trafit, le président des JA du canton de La Côte-Saint-André, est associé du Gaec familial La Ferme Goubet à La Frette.

« On sent que c’est vraiment un événement qui fait bouger dans la plaine de la Bièvre. On en entend beaucoup parler, on ressent une motivation, beaucoup de gens ont envie de voir le concours de labour, y compris des personnes qui ne sont pas du milieu agricole mais qui en sont proches et qui sont prêtes à donner un coup de main. »
À la veille de la Finale régionale de labour, qui se déroulera les 2 et 3 septembre à Sardieu-Ornacieux-Balbins, Julien Levet-Trafit, JA organisateur de cet événement 100 % JA, règle les derniers détails logistiques.

Des champs prêtés par des agriculteurs

Le président du canton JA de La Côte-Saint-André a pu s’appuyer sur un solide groupe d’une quinzaine de jeunes agriculteurs, très impliqués dans la tenue de ces deux jours de fête agricole baptisés Terre de sens.
« Ça rebooste le canton. Je voulais m’engager dans cette manifestation avant de passer le flambeau et cela a bien marché puisque nous avons intégré une dizaine de nouveaux, ce qui fait que nous sommes désormais une vingtaine d’adhérents. »
Du montage des chapiteaux à la tenue des stands en passant par le piquetage du parking et bien entendu le traçage des parcours des concours de labour, tout est assuré par les JA.
L’organisation est rodée, tant au niveau régional que départemental. « J’avais organisé plusieurs FDL, rapporte Julien Levet-Trafit. C’est du boulot, le téléphone sonne souvent, il y a toujours des détails que l’on oublie et des urgences. Mais le plus dur reste la question logistique, où il faut tout gérer en même temps et surtout les petits détails du dernier moment. »
Les chapiteaux sont montés par les JA le jeudi et le vendredi avant la FRL.

  Jeudi, lors de l'installation

« Une bonne partie du matériel a été prêtée par le comice de Saint-Jean-de-Bournay et nous avons loué un gros chapiteau de 700 m2 pour la soirée-concert du samedi avec l’orchestre On n’est pas sorti de la grange. »
Pas moins de 600 repas seront servis samedi soir – ravioles et diots -, ainsi que 500 plateaux-repas samedi midi et 600 dimanche midi autour d’un cochon à la broche.
La semaine a aussi été consacrée au piquetage des champs après broyage des parcelles. Contact a été pris depuis le mois de janvier avec Cyril Ogier, agriculteur à Sardieu pour libérer les quelque 50 ha nécessaires à la tenue de la FRL. La famille Bailly a aussi prêté ses terres.
Avec le maire de Sardieu, les agriculteurs ont recensé les parcelles disponibles, privilégiant l’implantation de colza qui a été récolté sans que le blé ne soit implanté derrière.
Les JA apprécient le geste, d’autant que « les champs seront labourés avec des raies partout et pas forcément dans le sens où les agriculteurs ont l’habitude de labourer », reconnaît Julien Levet-Trafit.

Tous les cantons mobilisés

Le jour J, une centaine de bénévoles mettra la main à la pâte. « Le principe est que chaque canton ramène du monde. Ce ne sont que des JA, il n’y a pas d’association extérieure. Seuls les éleveurs limousins donnent un coup de main au montage », explique l’organisateur.
Toutes les organisations professionnelles agricoles tiendront également un stand. « C’est grâce à leurs subventions qu’une telle manifestation peut se dérouler », insiste l’organisateur.
Il n’a pas encore fait l’addition, mais table sur un budget équivalent à la dernière FRL dans le Cantal qui atteignait les 120 000 euros. « C’est un peu l’événement agricole de l’année en Isère et dans la plaine. Nous attendons entre 6 000 et 7 000 personnes, voire davantage encore car nous pouvons drainer pas mal de monde. »

Des tracteurs et des animaux

À la veille de l’événement, l’organisateur disait son impatience. « C’est un peu épuisant, mais tous les préparatifs sont quasiment calés. C’est un plaisir d’avoir les charolais et les limousins qui se sont greffés en amenant une centaine de vaches et en proposant une vente aux enchères. Cela attire du monde en plus. Des tracteurs et des animaux : c’est le monde agricole en général qui sera réuni ce week-end ! »
Et si le temps se met au beau - pas trop chaud ni trop humide - toutes les conditions seront réunies pour une belle fête. Car dans la plaine, une terre trop lourde colle au soc de la charrue.
Samedi, la finale départementale devrait rassembler une quinzaine de concurrents et dimanche, une vingtaine pour la finale régionale.

Isabelle Doucet