Edito
Cantines : quand le choix devient une option

Jérôme Crozat, président de la FDSEA de l'Isère, réagit à la décision du conseil municipal de Grenoble de faire du menu végétarien son standard dans les cantines scolaires.

Cantines : quand le choix devient une option
Cantines et repas standard végétarien : quand le choix devient une option.

Le 27 juin dernier, la ville de Grenoble a décidé de faire du menu végétarien le menu standard des cantines scolaire
C’est une décision discriminante car la cantine, pour les familles à faible revenu, est souvent le seul endroit où les enfants peuvent avoir accès à un repas avec de la viande. 
Tous les partisans d’une certaine écologie et les intégristes véganistes pensent que c’est gagné en proposant par défaut le menu végétarien dans les cantines. 
Mais ont-ils réfléchi que si l’on enlève des alpages l’élevage bovin, caprin et ovin, à la place des près et des stations de ski, il n’y aura plus que de la forêt ?
Une telle décision, prise au nom de l’école de la République, est navrante. On sait que les enfants pourront ne pas choisir le menu végétarien, mais lorsque le choix devient une option, on sort du cadre de la République.
On peut substituer la protéine végétale à la protéine animale. Mais il faut rappeler aussi que les ONG qui défendent  ce mode d’alimentation sont soutenues par des fonds de pension et des capitaux qui feront produire de la protéine végétale à la place de la protéine animale, en multipliant par cinq leurs marges de rentabilité.
Après la provocation du burkini, le maire de Grenoble a encore trouvé une occasion de faire parler de lui. Et dans cette affaire, les donneurs de leçon mettent le feu sans réfléchir. Un repas végétarien par semaine, pourquoi pas. L’essentiel est de trouver les bonnes solutions ensemble et ne pas diviser les gens en temps de crise. Nous avons le droit et le devoir d’être intelligents pour ne pas affamer la population.

Jérôme Crozat, président de la FDSEA de l’Isère