Entre 2009 et 2020, le nombre d’emplois verts a plus augmenté dans la région qu’en France métropolitaine, surtout dans les professions de protection de l’environnement.
Selon l’Insee Auvergne-Rhône-Alpes qui vient de publier une étude sur le sujet, 18 200 actifs occupent un emploi vert en région, en 2020, soit 0,6 % de l’ensemble des emplois régionaux. Selon l’Institut, neuf catégories socioprofessionnelles définissent les emplois verts, regroupées en trois grandes familles : la production et distribution d’électricité, de gaz et d’eau ; l’assainissement et le traitement des déchets ; la protection de la nature et de l’environnement. « Compte tenu de son poids dans l’ensemble de l’économie, la famille de production et distribution d’électricité, de gaz et d’eau est la plus nombreuse en Auvergne-Rhône-Alpes (47 %), comme en France métropolitaine (41 %). Les emplois retenus comprennent à la fois des ingénieurs, des agents de maîtrise et des ouvriers qualifiés », indique l’Insee. Puis arrivent ceux qui relèvent des métiers de l’assainissement et du traitement des déchets. « Les ouvriers qualifiés et non qualifiés, ainsi que les conducteurs de véhicules de ramassage des ordures ménagères forment 29 % des emplois verts ». Enfin, les métiers de protection de la nature et de l’environnement (agents forestiers, ingénieurs et cadres techniques et techniciens de l’environnement) « représentent, avec 4 400 emplois, près du quart de l’ensemble ».
Du simple au triple
Le poids des emplois verts varie d’un département de la région à un autre, parfois de façon importante. En Ardèche et dans la Drôme, il représente 0,9 % et 0,8 % dans l’Ain, ce qui s’explique en grande partie par la présence de centrales nucléaires sur ces territoires. « Dans ces départements, la part de la production et de la distribution d’eau et d’électricité parmi les emplois verts est très importante, entre 70 % et 57 % », précise l’Insee. À l’opposé, avec seulement 0,3 % des emplois, la Haute-Savoie concentre la part la plus faible en emplois verts. À l’Ouest de la région, le Cantal (0,4 %), la Haute-Loire (0,5 %), l’Allier et le Puy-de-Dôme présentent de faibles taux d’emplois verts. « Le Rhône peine à dépasser 0,5 %. C’est toutefois le seul département à présenter une spécificité notable pour les emplois de protection de la nature, qui y représentent 30 % des emplois verts (près de 1 400 travailleurs) », souligne l’Insee. Entre 2009 et 2020, en Aura, 2 000 travailleurs supplémentaires occupent un emploi vert (+ 12 %). « Dans les métiers de la protection de l’environnement, les effectifs ont beaucoup augmenté (+ 44 %, soit 1 300 personnes), pour chacune des professions considérées », explique l’Insee.
Des hommes diplômés
« Huit emplois verts sur dix sont occupés par des hommes », nous apprend l’Insee. Les professions de l’assainissement des déchets sont les plus masculines (91 %), celles de la production et de la distribution d’électricité concernent aussi essentiellement les hommes (81 %). Dans la protection de la nature et de l’environnement, la répartition est moins déséquilibrée (66 % d’hommes). Les ingénieurs et cadres techniques de l’environnement, ainsi que les agents techniques forestiers, sont les professions les plus féminisées, avec plus de quatre femmes pour dix personnes occupées. En Auvergne-Rhône-Alpes, les actifs occupant un emploi vert sont davantage diplômés qu’en France. Le niveau d’études est particulièrement élevé dans la protection de la nature et de l’environnement et dans le domaine « eau, électricité ». Inversement, celui de l’assainissement et du traitement des déchets compte peu de diplômés.
C.D d’après Insee