Prix de l'excellence agricole
L'innovation au service du bien-être humain

Terre dauphinoise a remis les premiers prix de l'Excellence agricole et rurale a sept lauréats, lors de la 799e édition de la Foire de Beaucroissant.
L'innovation au service du bien-être humain

Ils sont sept. Sept lauréats de la première édition du Prix de l'excellence agricole et rurale organisé par Terre Dauphinoise.

L'organisation de ce challenge veut mettre en lumière des innovations mises en œuvre par l'agriculture iséroise au quotidien.

« Il y a des pépites, une excellence dans tout le territoire », estime Christian Olles, directeur de Terre Dauphinoise. « C'est une récompense attribuée au travail quotidien qui tire l'agriculture vers le haut », ajoute-t-il.

Redonner des perspectives

Cette dimension n'a pas échappé à Yannick Neuder, vice-président de la région Auvergne Rhône-Alpes, qui rappelle que Aura est la deuxième région e France en termes de recherche.

L'Inra, l'Irstea ont des centres très importants en Isère même ou à proximité.

« Votre initiative permet de faire émerger l'espoir dans un milieu agricole à qui il faut redonner des perspectives. La technologie et les innovations peuvent apporter des aides au quotidien. Ce serait dommage de s'en priver ».
Alors sur la scène installée en fin d'après-midi sous le chapiteau d'Agri-Village, se sont succédé plusieurs exploitations méritantes.

Le responsable de la Cuma d'Esparron située dans le Trièves est venu parler de son expérience avec le tracteur connecté de la société Bonfils, dont la particularité est de posséder une maintenance à distance. 

 

La Cuma d'Esparon et la société Bonfils, lauréats d'ARB/Apasec.

 

L'entreprise Bonfils suit « de près » sur ordinateur la vie du tracteur, ses performances, ses besoins en intervention.

« Des codes panne nous indiquent s'il faut programmer une intervention sur place, dans quel délai et donc de commander telle ou telle pièce dont on aura besoin », indique M. Francou de Bonfils. De l'autre côté, les agriculteurs utilisateurs de l'engin savent qu'il est bien suivi et partent toujours rassuré dans leur champ.

Répondre aux défis quotidiens

Ce sont aussi les Cuma qui ont été évoquées pour le prix remis par la chambre d'agriculture à Gérard Carcel.

« On est toujours plus fort à plusieurs que tout seul », rappelle cet agriculteur qui reste modeste malgré l'exemplarité de tous ses projets.

 

Gérald Carcel, lauréat de la chambre d'agriculture de l'Isère.

 

 

Le collectif compte pour lui : président de Cuma mais également engagé dans l'association Eleveurs de saveurs, il cherche toujours des solutions, plutôt en groupe, pour répondre aux défis quotidiens et avancer dans son métier.

La marque Is(h)ere le séduit également et va certainement le compter dans ses rangs prochainement.
C'est le Gaec du Tramoley, installé à Saint-André–le-Gaz, que le Cerfrance a voulu mettre en avant car « pour obtenir la performance économique d'une exploitation, il faut faire parler les chiffres ».

 

le Gaec du Tramoley, lauréat de Cerfrance.

 

 

Et les clés de la réussite résident dans la diversification bien gérée pour avoir un revenu. Mais il faut aussi être pointu techniquement pour arriver à assurer l'équilibre et la rentabilité alors que l'on peut être coincé en surfaces.
Le prix de la coopérative agricole Dauphinoise a souhaité mettre l'accent sur la démarche CRC HVE blé. Ce sigle fait référence à une culture de blé raisonnée et certifié (CRC) haute valeur environnementale (HVE).

 

La Coopérativez Dauphinoiose a distingué un groupe d'agriculteurs poursuivant la démarche CRC HVE blé.

 

 

En développant un cahier des charges pour répondre aux attentes des consommateurs certifiant un produit suivi dans sa culture, renfermant des protéines végétales avec moins de résidus, produit en respectant encore mieux l'environnement, la coopérative veut répondre aux attentes des consommateurs.

Sérénité

Isère conseil élevage a mis en avant la gestion d'exploitation de Valentin Poulet, associé avec son père au sein du Gaec du Luthau depuis 2012.

« On fait plus et mieux en matière d'alimentation pour s'en sortir plus sereinement », avoue le jeune homme qui ajoute « ne rien faire d'exceptionnel, mais tout est très bien fait ».

 

Le Gaec du Luthau (à d.), lauréat d'Isère conseil élevage.

 

 

Tellement qu'en 2019, un troisième associé, le frère de Valentin, entrera dans l'entreprise agricole.

Le GDS 38 a mis en valeur l'expérience de Gaëtan Piret, éleveur de chèvres à Claix, dans le sud grenoblois, qui lutte contre la prolifération des mouches dans son élevage grâce à l'utilisation de mini-guêpes qui vont pondre leurs œufs dans les pupes des mouches dans la litière.

 

Gaêtan Piret (à d.), lauréat du GDS Isère.

 

 

Résultat : une grande sérénité pour les animaux, leur éleveur et les voisins de l'exploitation, plus personne ne se plaignant de la présence des mouches.
Enfin, l'assureur Groupama a souhaité mettre en avant son savoir-faire de conseiller en prévention dans l'accompagnement mis en œuvre auprès de Cedric Moiroud et Sandrine Delegue, à la tête de la distillerie de l'Alambic.

 

la distillerie de l'Alambic, lauréate de Groupama.

 

 

Un bâtiment de pressage de jus à façon permet d'accueillir du public. Mais les règles de sécurité sont draconiennes.

Les respecter demande d'être bien accompagné. Chose faite par les deux associés dans leur nouveau bâtiment qui abrite les deux activités, pressage et distillation.

Jean-Marc Emprin

la remise des prix s'est tenue sous le chapiteau d'Agrivillage, le 14 septembre, à la Foire de Beaucroissant.

 

Des nuits innovantes
« Innover est important, estime Jérôme Crozat, président de la FDSEA de l'Isère, en conclusion de la cérémonie des prix de l'excellence agricole. Il faut communiquer sur ces innovations car l'agriculture doit donner une image positive d'elle-même à l'encontre de tous les messages colportés par ses détracteurs. »
Il en profite pour fixer deux rendez-vous proposés par la FDSEA à l'intention de tous les agriculteurs du département les 16 et 22 novembre, désignés sous le nom des « Nuits de l'agriculture ».
Elles prendront la forme de repas organisés à Bourgoin-Jallieu et Tullins, entrecoupés d'interventions d'experts sur quelques thèmes choisis et importants pour l'agriculture.